Depuis l’annonce du décès d’Arezki Idjerouidène, Président directeur général du groupe Go Fast, bien des informations ont circulé sur les réseaux sociaux mais aussi de bouche à oreille au sujet de ses obsèques. Des informations pas souvent justes qui ont créé une certaine confusion et qui n’ont pas été non plus pour atténuer le chagrin de la famille qui aurait aimé certainement faire l’économie de ce tapage et s’épargner ce cafouillage qui a entouré le lieu de l’enterrement. Réagissant personnellement pour mettre fin au brouhaha, le fils aîné du défunt, Meziane, qui a eu à occuper le poste de directeur général de la compagnie Aigle Azur, a confié hier à la Dépêche de Kabylie que son défunt père sera enterré en France. Au cimetière Père Lachaise à Paris, plus précisément. Les obsèques interviendront mardi prochain en milieu de matinée, a-t-il encore indiqué. Voilà qui coupe court aux spéculations et autres dires d’ici et là. Pour rappel, le défunt Arezki Idjerouidène s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche derniers, à l’hôpital parisien George Pompidou, où il était suivi pour sa lourde maladie qu’il traînait depuis un certain temps. Très bon vivant, sociable, aimé et très estimé de tous, D’da Rezki, comme on l’appelait dans le giron proche, aura fini par céder au destin. Mais il sera certainement de ces êtres qui resteront là même après leur départ. Et pour cause, il aura été toute sa vie cet homme avec un grand « H » qui a toujours été de l’avant malgré la difficulté et la gravité du moment. Gestionnaire avisé et prévoyant, doué d’un sens pointu des opportunités et des affaires, cela n’a pas pour autant fait de lui quelqu’un qui se prend la tête. Pour lui, sa plus grande fortune n’a jamais été son compte en banque, ni ses avions, encore moins son statut de P-DG d’un Groupe Mondial, mais juste le legs, l’éducation et les conseils qu’il a reçus de ses parents. Il n’a jamais perdu de vue d’où il était parti, il n’a jamais oublié Aïfen, son village natal sur les hauteurs de Tigzirt, en témoignent tous les gestes qu’il a faits pour cette contrée même s’il n’a jamais aimé évoquer ça publiquement. Très pudique, simple et humble, il est resté le même, avec sa légendaire moustache à plus d’une signification, jusqu’au bout. Le luxe des salons et son aura qui l’a mené jusqu’aux salons de l’Elysée et d’Alger ne lui ont jamais fait perdre ses plus grands plaisirs de siroter un café sur la très populaire rue de Paris à Montreuil, ou de respirer un bon bol d’air frais en Kabylie. C’était cela Arezki Idjerouidène. Un homme d’une bonté reconnue de tous ceux qui l’ont connu. Et c’est son legs le plus précieux pour ses enfants. Il sera donc enterré à Paris, sans doute en a-t-il décidé ainsi pour rester, pour l’éternité pas loin de ses enfants qui ont leurs vies là-bas.
Djaffar Chilab.