Le village de Toghza, situé à 5 kms du chef-lieu communal de Chorfa, est connu pour sa vocation agropastorale. Beaucoup d’habitants de ce village exercent dans le secteur agricole. Ce dernier constitue une source de rente considérable, du moment que ce secteur rapporte gros. Il y a tout un éventail de filières qui tiennent une place de choix dans ce patelin, au sol rouge ocre et riche en fer. L’on y trouve l’oléiculture, l’aviculture, l’élevage des bovins et des ovins, les arbres fruitiers comme les figuiers, les grenadiers, les abricotiers et autres, un peu de céréaliculture et beaucoup de cultures maraîchères. Cette dernière filière est pratiquée dans tous les foyers. Il est inimaginable de penser, un seul moment, qu’il existe au village de Toghza une famille qui ne cultive pas au moins un carré de terre ! Cette activité ancestrale est exercée avec beaucoup d’amour et d’abnégation par les Toghzaouis, dénotant de leur attachement viscéral avec la terre nourricière. Les vergers luxuriants de Toghza produisent les meilleurs fruits et légumes, lesquels sont vendus dans les différents marchés de la région comme ceux de Tazmalt et de M’Chedallah. L’eau douce pompée des tréfonds des puits gorgés d’eau avec laquelle sont irrigués les légumes et fruits cultivés à Toghza, rajoute à leur goût et saveur un quelque chose qui n’existe pas ailleurs. Cela nous fait penser aux grenades de Toghza, dont la renommée a dépassé les frontières de la wilaya de Bouira, et c’est tout à l’honComme il est de coutume, les habitants de ce village, habité par environ 3 000 âmes, cultivent leurs jardins plantés de toutes sortes de légumes et fruits du terroir. Ces derniers jours, beaucoup de ménages au niveau de cette belle localité préparent, d’ors et déjà leurs terres pour les prochaines cultures estivales, comme la tomate, le poivron, le maïs, le piment, la pastèque, le melon, les haricots, la courgette, le concombre et bien d’autres. Le cap est tourné vers le désherbage et le retournement du sol pour l’aménagement des carrés et autres sillons, devant recevoir les semences des différents légumes et fruits de la saison estivale, laquelle s’approche à grandes enjambées. L’eau étant disponible à profusion dans les puits, il ne reste qu’à retrousser les manches et travailler la terre, laquelle le rendra bien une fois la récolte arrive. Ne se contentant pas de cette culture vivrière, les habitants commercialisent même le surplus des récoltes en aménageant des points de vente sur les accotements des RN 26 et 15, une sorte de vitrine pour leurs produits agricoles qui ont vraiment la cote dans la région.
Y. Samir