La crise qui couvait, depuis plusieurs mois, entre le comité religieux de la mosquée du hameau Idouchouthène, dans la basse M’Kira, et son imam, vient d’être désamorcée à temps. En effet, au début de l’après-midi d’avant-hier après la prière du «D’Hor», une commission diligentée par la direction des affaires religieuses, à sa tête son représentant M. Ali Naili, a procédé à l’installation d’un nouvel imam qui est un jeune universitaire, originaire de Kherrata. Ainsi, avant de présenter ce dernier aux nombreux villageois ainsi qu’à tous les membres du comité religieux, M. Ali Naili a tenu à transmettre les salutations du directeur des affaires religieuses et des wakfs de Tizi-Ouzou ainsi que son message personnel à tous les fidèles de cette mosquée. «La direction des affaires religieuses, comme vous pouvez le constater, a répondu favorablement à vos doléances qui étaient parfaitement légitimes, ce qui démontre non seulement votre haut niveau de conscience mais surtout la foi que vous portez à notre sainte religion», dira M. Ali Naili. «Nous nous sommes plaints à la direction des affaires religieuses des absences répétées et trop longues de l’ex-imam qui ne se présentait à la mosquée que les vendredis. Nous avons besoin de quelqu’un qui puisse être à côté de nous en permanence, d’autant plus que souvent, nous avons affaire à des enterrements, des mariages ou à de problèmes qui demandent des consultations et des avis religieux donc, c’est devant ce grand vide que nous avions sollicité la tutelle pour son remplacement», nous confiera un membre du comité religieux qui n’hésitera pas à rendre un grand hommage à feu Hadj Hassini Rabah, décédé dernièrement, lequel a beaucoup fait tant pour la construction de cette mosquée ou au sein du comité religieux. Par ailleurs, notre interlocuteur a tenu à nous assurer que le logement d’astreinte de ladite structure religieuse sera achevé le plus vite possible pour permettre à l’imam d’en disposer avec sa famille. Il convient de rappeler la mosquée du village Igdourène est toujours en attente d’une affectation d’un nouvel imam, car celui qui y exerçait auparavant a été chassé par les villageois qui avaient jugé qu’il était trop «salafiste».
Essaid Mouas
