Site icon La Dépêche de Kabylie

La mauvaise prise en charge déplorée à Tizi-Ouzou…

Dans l’ensemble, la première épreuve du concours de recrutement des enseignants s’est bien déroulée à Tizi-Ouzou, si ce n’est la prise en charge déplorée par nombre de candidats ainsi que la question des affectations «anarchiques», pénalisantes pour ces derniers. La première étape du concours de recrutement d’enseignants s’est tenue, samedi dernier, au grand soulagement des milliers de candidats ayant appréhendé cette étape de l’écrit nouvellement jointe à l’épreuve. La journée de samedi n’était pas du tout repos pour les candidats, à commencer par le stress de devoir arriver à l’heure au niveau du centre d’examen. Sur le stress, justement, les candidats de Tizi-Ouzou ont beaucoup à dire et à raconter, puisque pour la grande majorité d’entre eux, passer l’examen fut un réel parcours de combattant. Le début des épreuves, programmé pour 8h, n’aurait d’ailleurs posé aucun problème si ce n’était l’éloignement des centres d’examen. Un problème, d’ailleurs, déploré juste après le retrait des convocations. La direction de l’éducation a, pour rappel, ouvert, pour la circonstance, pas moins de 83 centres d’examen ayant ouvert leurs portes et reçu les quelques 27 455 candidats inscrits, sauf que la daïra de résidence n’a pas été prise en compte dans la répartition des postulants sur ces mêmes centres. Nombreux étaient, d’ailleurs, ceux qui ont failli rater la première épreuve consacrée, pour rappel, à la spécialité pour laquelle concourait chaque candidat. «Je suis des Ouadhias et je suis affectée à Azazga. Je suis sortie de chez moi à 6h du matin, pour ne pas trouver de transport une fois arrivée à la gare routière de Bouhinoun vers 7h. J’ai paniqué heureusement qu’un bus a fini par arriver et je suis arrivée juste à temps avant le coup d’envois de l’épreuve», dira une candidate aux postes de français au primaire, un cycle qui cumule à Tizi-Ouzou un nombre de postes de 478 de la totalité des 823 postes affectés à la wilaya pour l’édition de cette année du concours de l’enseignement. Ce même cycle enregistre un attrait particulier, puisque l’on parlait de 17 892 prétendants. Cette autre candidate aux postes d’anglais, disponibles dans le cycle moyen, a vécu le même calvaire puisque, elle aussi, comme la quasi-totalité des autres candidats, a subi cet aléa d’affectation «anarchique». «J’ai dû me déplacer jusqu’au lycée Krim Belkacem de Draâ Ben Khedda. Pas la peine de vous dire que le fait de sortir de chez moi à 5h30 ne m’aura assuré que 5 mn d’avance, en plus de la difficulté que j’ai rencontré à rentrer le soir, puisque l’examen à pris fin vers 19h», nous confira cette candidate de la région de Mekla. Pour ce cycle moyen, la wilaya a, pour rappel, bénéficié de 236 postes pour lesquels devaient concourir pas moins de 6 768 candidats. Ces affectations sont, d’ailleurs, perçues par les concourants comme un moyen de dissuasion et une manière de réduire au maximum le nombre de postulants annoncés. Et au lendemain de l’examen, la direction de l’éducation locale n’a pas encore communiqué le nombre de candidats s’étant absentés. Côté examen et questions posées aux postulants à travers les quatre matières prévues, l’on apprendra auprès de certains d’entre eux que les interrogations «étaient très abordables et parfois même un peu trop abordable au point de se douter des réponses à formuler», nous dira cette trentenaire qui concoure pour la première fois. Pour elle, les questions étaient très simples et parfois pas du niveau des candidats. «Les questions étaient tellement banales qu’il était facile de passer à côté», dira-t-elle. Pour la candidate aux postes d’anglais au CEM suscité elle pense qu’à part l’informatique, les autres matières étaient à la portée de tous. «La complexité de cette matière est due au fait que les questions, et de fait les réponses, étaient en arabe, chose pas trop évidente pour quelqu’un qui utilise l’outil informatique en français», dira-t-elle. Pour le côté organisationnel, à part les affectations, les candidats que nous avons eu à interroger estiment tous n’avoir rien à dire dans ce sens. Selon eux, les épreuves se sont déroulées dans de bonnes conditions, assurées par des surveillants diligentés par la direction de l’éducation afin de superviser l’examen. Mais, le seul bémol de la journée, était l’absence de prise en charge des candidats côté restauration. «Toutes les conditions étaient réunies, mais on s’attendait à une prise en charge, côté restauration, surtout étant venus de si loin», déplore un autre candidat aux 109 postes du secondaire convoités par quelque 2 795 candidats. L’épreuve de l’écrit passée, place désormais à l’attente des résultats prévus pour le 12 mai prochain. Les candidats admis seront, par la suite, soumis à l’épreuve orale qui est l’entretient prévu les 8 et 9 juin prochains. Une épreuve qui déterminera les heureux élus à qui reviendront les 823 postes disponibles.

T. Ch.

Quitter la version mobile