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Le SNPSP maintient sa grève de trois jours à partir d’aujourd’hui

Le syndicat national des praticiens de la santé publique maintient son mot d’ordre d’une grève de trois jours à partir d’aujourd’hui. Ce mouvement de protestation intervient, faut-il le rappeler, après la tenue du débrayage de deux jours, les 25 et 26 avril dernier, qui est resté sans suite. Le SNPSP a dénoncé le fait que le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière a qualifié la grève d’illégale, du fait «qu’aucun préavis de grève n’a été déposé», selon ses déclarations à la presse. «Cela se passe au moment où la légalité du mouvement de grève des praticiens de la santé publique est reconnue formellement par la tutelle à travers la programmation d’une réunion de conciliation, le 12 avril dernier», a déploré le SNPSP dans un communiqué rendu publique. Ce syndicat a dénoncé le fait que le ministre n’a réagi au préavis de grève, déposé le 10 avril dernier, qu’à la veille de la Journée mondiale du travail, en préjugeant de la légalité du mouvement de protestation décidé par le conseil national et proférant des mesures de représailles à l’égard des praticiens grévistes. Le SNPSP a exprimé sa déception devant de telles déclarations, «dont l’objectif principal est de casser le mouvement de grève par le chantage et la menace». Il dénonce également toutes les sanctions arbitraires, dictées par l’administration centrale aux gestionnaires d’établissements de santé à travers la ponction sur salaires, les demandes d’explication, les mises en demeures, les suspensions de délégués syndicaux. «Cette démarche paradoxale renvoie à l’absence d’une réelle volonté au dialogue et au respect des délais pour la mise en place des engagements officiellement réitérés par plusieurs ministres depuis des années aux adhérents du SNPSP», poursuit la même source. Les rédacteurs de ce communiqué ont affirmé que le ministre a bien été tenu au fait, lors de l’audience du 24 février dernier, des blocages relevés dans la consécration des termes de l’accord signé en réunion de conciliation MSPRH-SNPSP le 04 mai 2015. Le SNPSP prend acte, également, de l’absence d’une démarche claire et de mesures pratiques de la part du ministre pour garantir la protection des professionnels du secteur qui sont victimes du phénomène de la violence dans les structures de santé notamment dans les services des urgences et à travers tout le territoire national. Il y a lieu de rappeler que la plateforme de revendications des blouses blanches s’articule autours de l’accès au droit d’apporter des aménagements au statut particulier, resté figé depuis 2008, préservation d’un reliquat de l’ancienneté pour les praticiens concernés par la non-application de l’instruction 968 de monsieur le Premier ministre et l’engagement non-tenu de leur organiser un concours d’accès au 3ème grade avant le 31 12 2015». Ils exigent également l’alignement entre ancien et nouveau diplôme pour médecin dentiste et pharmacien avec classification du doctorat sur la grille des salaires de la fonction publique, ainsi que l’assainissement de la situation financière induite par l’intégration depuis le mois d’août 2015 des praticiens médicaux dans le grade de «principal» et «en chef».

L.O.Challal

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