Les jeunes promoteurs et les micro-entreprises, qui ont bénéficié de crédits bancaires dans le dispositif de l’ANSEJ, ANGEM et CNAC de la wilaya de Bouira, ont tenu, jeudi dernier, une assemblée générale au centre culturel de M’Chedallah, pour se concerter et débattre des difficultés diverses qui freinent leurs activités.
Ils étaient plus de 150 promoteurs, venus des quatre coins de la wilaya, à se rassembler à M’Chedallah pour dresser un état des lieux, recenser leurs difficultés à plusieurs facettes et arrêter un plan d’action à entreprendre pour freiner la déperdition de ce secteur de la micro-entreprise. Un secteur qui étouffe latéralement sous pression d’une concurrence acharnée, notamment, des multinationales et les entreprises étrangères ajoutées aux lourdeurs administratives et à une intenable pression des banques qui font, dans la plupart des cas, recours à la justice et ses auxiliaires à travers les huissiers pour le recouvrement des dettes et l’application stricte du calendrier des échéanciers des remboursements sans que soit tenu compte des difficultés de ces très petites entreprises (TPE) sur le terrain et les diverses difficultés auxquelles elle se heurtent pour leur intégration, notamment dans le secteur du bâtiment qui évolue dans un environnement des plus défavorables pour le développement de ces petites entreprises et de dénoncer dans la foulée la défaillance du mécanisme d’accompagnement de l’état au profit de ces petits promoteurs qui se retrouvent livrés à eux-mêmes et face à une concurrence déloyale acharnée et des lois rigides qui font que la majorité de ces malheureux jeunes, ayant contacté des dettes à travers ces mécanismes évoqués, risquent de déclarer faillite dans un proche avenir et sur lesquels plane en plus le spectre des saisies de leurs biens et le gèle de leurs comptes bancaires individuels. Parmi les contraintes évoquées durant ce rassemblement celles du manque de foncier pour la réalisation de leurs sièges pour aboutir à une indispensable stabilité les difficultés qu’ils éprouvent pour le respect des calendriers des échéances de remboursements en l’absence de projets à réaliser qui se résulte par des difficultés financières, la défaillance de l’application du mécanisme d’accompagnement mis en place par l’état conséquence d’un alourdissement progressif des charges (masse salariale, pénalités de retard des remboursements entre autres), le manque de liquidités pour financement du cycle d’exploitation, le retard mis par les banques dans le traitement des dossiers à tel point que certains se retrouvent pris dans le calendrier des échéanciers de remboursement avant l’acquisition du matériel et son exploitation et, enfin, le coup fatal du manque d’activités décrié par tous. Aussi une première plateforme de revendications comportant pas moins d’une dizaine de points a été rédigée et avalisée par les participants, notamment l’arrêt de toute poursuite judiciaire, l’élaboration d’un plan de charge en faveur des promoteurs, la création d’un fond de solidarité avec les micro-entreprises issues de différents dispositifs, la réglementation de l’intégration de ces petites entreprises dans la sous-traitance, la prorogation d’une durée de 15 ans de l’exonération d’impôts au lieu de 03 ans, prorogation de la durée des remboursements bancaires à 30 ans, la bonification des taux d’intérêt bancaires à 100%, la suppression des pénalités de retard du payement des cotisations CASNOS, CNAS et CACOBAT et enfin l’accès au rééchelonnement de la dette sans variation du taux d’intérêt bonifié.
Oulaid Soualah