La chanson kabyle ne cesse de prendre de l’essor avec l’émergence de nouveaux talents. Des fois, elle s’enracine dans une famille et se transmet d’une génération à une autre.
Et c’est le cas des Ouferhat, dont le père Rabah connu pour sa chanson «A Thala Iloughan» transmet comme héritage la chanson à son fils Takfarinas, qui vient de faire son entrée officielle dans la chanson, avec la parution de son premier album disponible chez les disquaires depuis le samedi 23 avril 2016. Takfarinas Ouferhat est un enfant prodige du village Azouza, dans l’aârch de Larbaâ n’Ath Irathen (village aussi du martyr Abane Ramdan, l’un des illustres grands chefs de la révolution). Ce jeune, dont l’avenir est prometteur, est âgé de 34 ans et auteur et compositeur à là voix suave et mélodieuse comme celle d’un rossignol, une voix qui va de paire avec des paroles bien ciselées. Pour cela, les mélomanes s’arrachent son CD de 8 chansons, dont deux chansons sont composées par son père et les six autres par lui-même. Membre des droits d’auteurs, Takfarinas a de la chance d’avoir un père chanteur et c’est lui qui lui a facilité la voie pour commencer à aimer la chanson qui s’est ancrée dans ses veines dès son jeune âge. Cela ne l’a pas empêché de continuer paisiblement les études qui l’ont conduit à l’obtention d’un diplôme de technicien supérieur de l’hôtellerie. Il a commencé à dévoiler ses intentions de devenir chanteur en se produisant au côté de son père qui le présente au public dans les fêtes et les festivités qu’organisent des associations. C’était en 2013 qu’il s’est distingué en étant lauréat du concours de la chanson amazighe organisé par la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. En vogue, depuis, il vole de ses propres ailes, en organisant des galas, surtout durant le mois de Ramadhan. Il a même participé au festival panafricain et fait des émissions radios, notamment à la chaîne deux avec le sympathique Makhlouf Gouatsou qui l’a beaucoup aidé à se faire connaître du public. Sorti chez les éditions Kenza, ‘Thamoughliw’ est le titre de cet album dont les chansons portent sur l’amour, le désespoir et l’espoir chez les jeunes en âge des fleurs et des déferlements des passions. Ce chanteur au talent avéré a des projets plein la tête dans la chanson, avec la préparation d’un live chez les mêmes éditions, des clips-vidéos pour enrichir le répertoire de la palette Kabyle. Le piratage et l’enregistrement qui font fureur en ce moment découragent les chanteurs et les freinent dans leur élan. Les chanteurs doivent exister car avec la chanson Kabyle, ils contribuent à la promotion de notre culture et la préservation de notre identité.
L. Beddar