L’irrigation pose problème

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Les bassins d’accumulation des eaux des pluies ou des sources s’avèrent d’une importance capitale, surtout dans les communes rurales qui accusent un déficit en ressources hydriques. À l’exemple de la région des Ath Abbas perchée sur une zone montagneuse, difficile d’accès. Les cours d’eau dans cette localité se comptent sur les doigts d’une main, et l’agriculture pâtit énormément de cet état de fait. Ath Abbas compte un parc oléicole impressionnant, mais qui n’est pas irrigué. Les paysans ou les propriétaires des oliveraies comptent beaucoup plus sur le ciel pour « arroser » les oliviers. Il leur est quasiment impossible d’irriguer des milliers d’oliviers plantés pour la plupart sur des terrains pentus et accidentés, et puis l’eau manque dans ces contrées. C’est pour cela que l’aménagement des bassins d’accumulation ont une importance primordiale, non pas seulement pour l’arboriculture, mais aussi pour l’élevage des animaux, les cultures maraîchères, la sylviculture,… Or, dans cette région charnière, chargée d’histoire avec ce royaume fondé à l’époque médiéval à El Kelaâ n’Ath Abbas, il y a trop peu de bassins d’accumulation. Oui, peu d’entre eux ont été réalisés dans le cadre des PPDRI (projets de proximité de développement rural intégré), et c’est une tare, comme dirait l’autre, car si l’on additionne tous les villages de cette région qui compte 3 communes: Ighil Ali, Aït R’zine et Boudjellil, on trouve une cinquantaine sous-développés les uns les autres, et manquant presque de tout. L’agriculture, notamment l’élevage des bêtes, l’apiculture, l’arboriculture, l’aviculture et les maraîchages, occupe une place de choix dans ces contrées, malgré le caractère difficile des terrains agricoles constitués de collines, de pentes et de ravins en continus. Il est à déplorer, aussi, le fait que les eaux des pluies qui s’abattent sur la région ne bénéficient pas toutes à ces localités hautement perchées, car les torrents pluviaux, à défaut d’être corrigés et détournés vers des bassins, vont ruisseler d’amont en aval pour rejoindre l’oued Sahel. L’agriculture de montagne spécifique à cette région des Ath Abbas, entre autres, gagnerait à ce qu’elle soit renforcée en bassins d’accumulation, et ce, afin d’aider les paysans dans leurs activités agricoles et sylvicoles, et surtout leur permettre de diminuer les charges afférentes à l’irrigation des différentes cultures!

Syphax Y.

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