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L'unique voie d’accès d’Aggach dégradée

Aggach est un quartier situé en périphérie Sud du chef-lieu de la commune de Saharidj. Il est le plus petit village du âarch Imechedallen. Il est situé à 400 m du centre urbain et compte environ 1 500 âmes. Ses habitants ont été les premiers à quitter le camp de concentration dans lequel ils ont été regroupés avec d’autres villageois et qui est l’actuel centre urbain de Saharidj, pour regagner leurs terres immédiatement après l’indépendance. Du fait de sa proximité du chef-lieu communal, il a bénéficié de tous les moyens d’accompagnement, à l’instar des réseaux d’AEP, d’assainissement, le bitumage des routes, l’électricité et tout récemment le gaz naturel. Le village est complètement développé. Aucun problème ne serait signalé si la réalisation de ces infrastructures était accompagnée par des opérations d’entretien. Ce qui n’est malheureusement pas le cas, au point où, à l’heure actuelle, aucune d’elles n’a été épargnée par des dégradations effrénées. Bien plus grave, certaines d’entre elles ont subi des agressions de la part des équipes de réparation qui interviennent sur des avaries, notamment sur les réseaux d’assainissement ou d’AEP. L’exemple le plus édifiant de ces agressions humaines est la route du village revêtue en BB, un matériau des plus modernes, en 2010. Malheureusement, le réseau d’AEP à partir du captage El Ainser Averkane (source noire) d’Imesdourar qui alimente plusieurs villages de la commune de M’Chedallah, a été réalisé en plein milieu de la chaussée sur une distance de deux kilomètres. Un ouvrage de diamètre 250&deg,; réalisé à l’aide de longueurs, dont le scellement se fait par le système mâle-femelle, sans aucun autre raccordement, emporté d’Italie et conçu pour servir en terrain stable et plat et non pas accidenté comme c’est le cas entre Saharidj et M’Chedallah, d’où de fréquents éclatements de ces tuyaux de 10 m de longueurs chacun qui surgissent au niveau du point de raccordement d’où se déversent de grandes quantités d’eau, dégradant ainsi la chaussée. Des avaries qui surviennent tous les deux cent mètres et sur lesquelles interviennent les équipes d’entretien qui s’attaquent au goudron à l’aide de pelles extra-avarices ou de rétro-chargeurs. Ils plient bagages après réparation de l’avarie, laissant la route dans un état piteux. Les trous sont souvent comblés par de la terre qui se tasse avec le temps pour former de dangereuses crevasses béantes le long de cette route. Cette voie, dont les avaries datent de plus de 05 ans, n’a pas bénéficié d’une opération de remise en l’état pour soulager les automobilistes, notamment les transporteurs. Faute de fossés de drainage des eaux pluviales, l’état de la route s’est dégradé davantage. Aucune opération d’entretien n’a été menée sur cette route qui reprend son état primitif avec en prime de dangereux cratères qui guettent les usagers. Le deuxième ouvrage qui a subi sa part de dégradation est l’éclairage public frappé de cécité depuis plus d’une année et qui tarde à être pris en charge malgré le fait que ce village soit étroitement ceinturé de forêts vierges. L’insécurité s’y installe dès la tombée de la nuit. La dernière agression en date enregistrée sur cette route est celle du nouveau raccordement d’une partie du quartier Tayda sur environ 60 mètres le long de la chaussée, réalisé depuis deux mois, sans que la dernière opération de remise en état des lieux ne soit entamée. Parions qu’elle subira le même sort que les opérations prétendantes.

O. S.

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