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Les travaux de nouveau à l’arrêt

Les travaux de la décharge contrôlée intercommunale, sise au bas du CW253, au lieudit Guerdja, sont une nouvelle fois à l’arrêt. La dite décharge fut pourtant prise à bras le corps par le maire d’Iferhounène, Hamid Aït Said, qui en avait même fait son cheval de bataille lors de la campagne électorale des municipales de 2007. Il avait déclaré : «Quand un visiteur arrive à l’entrée de la commune d’Iferhounène, il doit être accueilli par des fleurs et non par des ordures !», faisant allusion aux décharges sauvages qui proliféraient à l’époque tout au long de cet axe routier reliant la localité d’Abi Youcef à celle d’Iferhounène. L’objectif était d’assainir l’environnement et permettre ainsi à cette région montagneuse de retrouver sa vocation touristique par excellence, une région où les gens vivaient en harmonie avec la nature, où la faune et la flore étaient respectées. Le maire a réussi à décrocher, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, ce projet grandiose auprès de la direction de l’environnement de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont les travaux ont été confiés, dans un premier temps, en 2011, à une entreprise privée pour un montant de 60 000 000, 00 DA (six milliards de centimes), auxquels s’ajoutent les frais de l’étude faite par la mairie pour une somme dépassant les 110 000 000 de centimes. Cependant, le projet a depuis enregistré plusieurs arrêts, notamment après la résiliation du contrat de cette première entreprise, suite au prix excessif demandé par cette dernière pour la réalisation de travaux supplémentaires qui ne figuraient pas sur le plan de la première étude. Il s’agissait de défrichement, de débroussaillage et d’abattage des arbres à l’intérieur du périmètre de la zone d’exploitation qui est d’une superficie de plus de 08 hectares, achetés par l’APC à un propriétaire terrien privé. Après cette résiliation, le marché fut attribué à l’entreprise Roumaili et le délai de réalisation fut fixé à 10 mois à compter du 30/03/2014. L’entreprise a en effet engagé les travaux sur le site, mais le chantier enregistre plusieurs arrêts à cause d’imprévus, nécessitant à chaque fois la réévaluation du montant initial du marché. Il y eut par exemple l’extension d’un 3ème casier, mais aussi l’ouverture d’une large piste sur une longueur d’un kilomètre qui permettait l’accès aux véhicules de gros tonnages, comme camions citernes et les transporteurs de matériaux de construction, etc. Et puis voilà qu’aujourd’hui, le chantier se retrouve à l’arrêt, bien que l’APC ait toujours apporté son soutien à l’entreprise afin de livrer le chantier dans les meilleurs délais possibles et permettre ainsi aux communes d’Iferhounène, Illiltène, Imsouhal et à Abi Youcef de verser leurs déchets ménagers dans cette décharge contrôlée d’une durée de vie de 10 ans et qui devrait être équipée de deux casiers, de plusieurs bassins, d’un pont bascule, d’un chargeur, de deux citernes tractables, l’une pour l’eau et l’autre pour le gasoil. Elle devrait aussi avoir un groupe mono pompe et un autre électrogène, mais également un bloc administratif. Une fois mise en fonction, elle mettra un terme au dépotoir ouvert par l’APC et canalisera dans un seul endroit les déchets ménagers des trois communes rattachées à la daïra d’Iferhounène. Elle permettra également aux riverains, asphyxiés par les odeurs nauséabondes qui se dégageaient de ce dépotoir, notamment lors des incinérations des déchets, d’ouvrir leurs fenêtres et respirer de l’oxygène pur qui vient des cimes du Djurdjura.

Madjid Aberdache

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