Les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville de Bouira, vendredi dernier, ont transformé le quartier des 32 logements à Oued D’hous en une véritable piscine naturelle. Conséquence : l’accès à cette cité aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons y est très difficile. Ne pouvant pas ruisseler, les importantes quantités de pluie tombées se sont stagnées en formant d’immenses flaques au bas des immeubles et tout juste à l’entrée des magasins situés en face de la cité. D’ailleurs, les nombreux commerçants exerçant au niveau du marché couvert du quartier, éprouvent beaucoup de peine à accéder à leurs locaux ou à décharger leurs marchandises. Les résidents, eux, se voient obligés de se garer au milieu d’immenses marres d’eau. Le lendemain de l’orage, soit avant-hier, et alors qu’au niveau de tous les quartiers inondés de la ville de Bouira, la situation est revenue à la normale, au quartier des 32 logements le niveau d’eau n’a pas baissé. Cette situation risque de perdurer, car en l’absence d’un réseau d’assainissement digne de ce nom, l’eau stagnante ne peut s’échapper. Elle ne peut pas non plus ruisseler, puisque le quartier ne dispose pas de conduites d’évacuation des eaux pluviales ou d’avaloirs. Au fait, à chaque intempérie, le quartier est inondé par les eaux de pluies. Et il faut attendre plusieurs jours avant de voir disparaître toute cette flotte. Pis encore, cette flotte laisse place à d’immenses quantités de boue. À certains endroits, de petites flaques d’eau se forment sur la chaussée laquelle se trouve dans un état déplorable. En effet, nids de poules et trous béants parsèment l’unique voie d’accès menant à ce quartier. Excédés par cette situation, les habitants du quartier ont, à maintes reprises, interpellé les responsables municipaux et les autorités concernées mais leurs doléances sont restées à ce jour lettre morte. À bien d’occasions, le maire de Bouira a évoqué un projet d’aménagement du quartier. À en croire le premier magistrat de la commune, ce projet aurait même été inscrit, mais aucune date de lancement n’a été jusque-là avancée. En attendant, habitants du quartier et riverains continent à patauger dans la flotte et la boue.
D. M.
