La question de gestion et de ramassage des ordures ménagères revient encore en surface dans la commune d’Amizour.
Celle-ci reste problématique, du fait que les habitants craignent d’ores et déjà pour leur santé et demandent un meilleur cadre de vie. Le cri d’alarme vient des citoyens d’un quartier d’Ighil Iaalouanen souffrant des désagréments d’un dépotoir d’ordures ménagères de tous genres, tout prêt de leurs domiciles.
«Nous sommes au bord de l’étouffement, à cause des odeurs nauséabondes et des tas d’objets et détritus laissés à la merci du vent qui les emporte jusqu’à nos demeures. Nous sommes vraiment harassés par la présence de cette décharge sauvage», clama un habitant dudit quartier. «Le décor est hideux, surtout avec ce point d’ordures devenu un réceptacle de déchets provenant de plusieurs localités avoisinantes», ajoutera notre interlocuteur. Les habitants menacés par cette décharge, avouent qu’ils n’ont jamais cessé d’interpeller les autorités locales, et ce, depuis des années, en vain.
Pis encore, le problème s’est aggravé vu la quantité d’ordures ménagères et d’autres déchets déposés à ciel ouvert au cœur de leur quartier, et cela pour des jours durant. D’ailleurs, ceci ne dérange pas uniquement les habitants de ce quartier en pleine extension, mais également les passants. C’est un point noir devenu à fortiori un endroit de choix de diverses bestioles, dont les chiens, les rats, les reptiles et même les sangliers, lesquels peuvent être des vecteurs à plusieurs maladies, comme ils représentent de surcroit un danger potentiel à la tranquillité des citoyens. «Dans le passé nous avons toléré tant que la quantité de déchets déposés était minime, mais au fil du temps cela a pris de l’ampleur. C’est inacceptable, car ça va de la santé de nos enfants et de la dégradation de notre environnement».
Ces citoyens exigent l’éradication définitive de ce lieu infecte, comme cela a été fait dans d’autres localités, avec aussi la mise en place de bacs et poubelles au niveau des quartiers et villages avoisinant la localité d’Ighil Iaalouanen, pour éviter de les déposer à cet endroit d’habitation. Il s’agit aussi d’une solution préventive aux altercations qui sont devenues fréquentes, ces derniers jours, entre les habitants du quartier en question et ceux qui viennent d’autres quartiers à ce seul dépotoir «indésirable» s’en débarrasser de leurs ordures. Il est temps que les responsables locaux songent à mettre fin à tous ces points d’ordures trop encombrant, surtout ceux qui se trouvent tout prêt des habitations, car, outre leur potentiel de dégradation écologique, il y va d’un risque et foyer de tas de maladies transmises par des bestioles comme le cas de la leptospirose, d’ailleurs fréquente dans cette région.
Il est à signaler, en outre, que la commune d’Amizour a vécu, au cours de la semaine passée, une situation d’hygiène délicate suite à l’entassement d’ordures à travers ces quartiers et villages. Le fait est dû à la fermeture de l’accès vers la décharge communale, par les citoyens du village Lemhali, ce qui n’a pas permis aux services de l’APC d’assurer le ramassage d’ordures durant ces jours de crise. Là aussi est un problème qui peine à être réglé et qui fait souffrir les habitants situés à la lisère de cette décharge polluante lesquels ne cessent d’imposer une vie infernale à ces citoyens.
La fumée dense et asphyxiante enveloppant toute la ville, explique la nature et le degré de nuisance de cette décharge à l’origine des maladies respiratoires déclarées par des médecins en la matière. Toutefois, le premier responsable rassure ses citoyens que cette «tumeur» écologique sera bientôt complètement et définitivement éradiquée, et ce, dans le cadre d’un projet pilote chapeauté par le wali de Béjaïa. En termes de mesures d’urgence, il est question de clôture du site et d’un gardiennage H24 pour dissuader les camions en provenance d’autres communes de déverser leurs ordures et déchets.
Nadir touati