La localité de Chemini connait, ces derniers jours, une pénurie criante du lait en sachets.
De longues files se forment devant les épiceries et supérettes pour pouvoir s’approvisionner en ce fameux sachet.
La ruée vers le lait pasteurisé ne trouve pas son épilogue et tend, malheureusement, à se pérenniser.
Étant coutumiers à consommer ce type de produit, les petits bambins ne sont pas prêts de substituer leur fameux sachet en lait.
Bon nombre de ménages font recours au lait en poudre, nonobstant le prix exorbitant de ce dernier. Des enfilades qui se suivent et se ressemblent devant les épiciers.
Des scènes rappelant la période de disette et qui tarabuste plus d’un. Sinon comment expliquer le fait que la wilaya de Béjaïa, renommée pour être un carrefour de l’agroalimentaire, dont pas moins de six laiteries se sont implantées sur son territoire, n’arrive pas à satisfaire la demande ? De surcroit, lesdites unités de production tournent à plein régime.
Afin d’éviter tout mécontentement ou vague à l’âme, les épiciers font recours au rationnement. Deux sachets sont consentis pour chaque consommateur de telle sorte à satisfaire le nombre de demandes croissantes pour ce type de produit.
Le lait cru qui s’écoulait à 35 dinars le litre, dans un passé récent, a vu son cours s’envoler en frôlant les 50 dinars.
Les propriétaires de vaches laitières préfèrent de loin céder leur produit aux firmes implantées dans la zone industrielle d’Akbou, telles que Soummam, Danone ou Ramdy, spécialisées dans les produits laitiers.
En sus, les petits enfants rechignent à l’idée de consommer le lait de vache même si ce dernier est d’un apport nutritif plus riche que celui du lait en sachet. Le recours au stock est souvent perçu comme le seul moyen de faire face à la pénurie dudit produit.
«On tente de s’approvisionner à même dans d’autres localités, comme Akbou, Sidi-Aïch, Ouzellaguen afin d’éluder de se retrouver sans sachet de lait. Étant parent de quatre bambins, ils ne peuvent s’en passer de boire autre que le lait en sachet», avoue Belkacem, un père de famille.
Par ailleurs, les commerçants que nous avons interrogés sur les raisons d’une telle pénurie, nous ont affirmé que l’absence de la poudre de lait serait derrière cette crise.
Bachir Djaider