L’école primaire du Taourirth n Bouali, dans la commune de Souk-Oufella, attend depuis des dizaines d’années son ouverture, mais en vain. Érigé à la jonction des deux villages de Taourirth et Tiliouacadi, ledit établissement scolaire est resté déserté depuis son ouverture au milieu des années 90. Depuis qu’il est réceptionné l’établissement scolaire, composé de salles pédagogiques et d’une cour, est resté un lieu fantôme, livré à la patine du temps et aux actes de vandalisme. Les parents d’élèves de Taourirth, qui nourrissaient pendant un certain temps un espoir quant à l’ouverture proche de cette école, ont fini par perdre toute illusion en allant scolariser leurs enfants ailleurs. Cette école «mort-née» est l’une des absurdités d’une gestion à vau-l’eau de ce secteur en souffrance. L’équipe communale à la tête de l’APC de Souk-Oufella dans les années 90 partage une part de responsabilité dans cette implantation irréfléchie. «Certes, une école primaire est toujours la bienvenue, mais comment peut-on la construire sans une étude préalable ? Notre village n’est pas aussi peuplé pour accueillir nos petits bambins. Le nombre d’élèves à scolariser est tellement infinitésimal que la direction de l’éducation n’a pas songé à l’ouvrir», nous dira un parent d’élève, originaire du village Taourirth. Au demeurant, les enfants dudit village sont contraints d’aller aux écoles implantées dans les villages voisins comme Boumelal et Ayaten. «La réalisation de ce projet a soulevé beaucoup d’espoir chez les villageois. Hélas, nos augustes responsables ont pris des décisions à la hussarde, sans prendre en compte le facteur du nombre d’élèves à scolariser», lâche, dépité un jeune père de famille du village. Une chose est certaine, cette fermeture éternelle, voire définitive, de cet établissement est un lamentable gâchis. «Nous appelons les responsables locaux à réaffecter ledit établissement à une autre tutelle pour un usage utile et réfléchi. L’absence d’une salle de soin dans notre patelin nous pénalise énormément. Nous nourrissons le vœu d’orienter cette école pour cette option que d’aucuns ne peuvent rechigner», dixit un autre villageois.
Bachir Djaider
