Le manque d’équipements publics déploré

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Le double chef-lieu de daïra et de commune d'Ighil Ali demeure, sans doute, une exception sur tout le territoire de la wilaya de Béjaïa, en matière d'organismes administratifs publics.

En effet, cette localité habitée par environ 7 000 âmes, manque de plusieurs équipements publics à même d’assurer son « autonomie » administrative. Figurez-vous qu’à Ighil Ali, il n’y a pas la moindre ombre d’un tribunal, d’une recette des impôts, d’une banque, de l’ADE (Algérienne des eaux), de la Sonelgaz, de l’Anem, de la médecine de travail ou d’une antenne de la Casnos. Eh oui, toutes ces entités administratives y font cruellement défaut. À telle enseigne que d’aucuns pensent que Ighil Ali n’a de daïra que le nom ! Le calvaire des habitants de cette commune, estimés à 12 000 âmes, semble s’installer dans la durée, du moment que tous les organismes précités n’y existent guère. Pour les justiciables et les citoyens qui désirent bénéficier des documents juridiques comme le casier judiciaire, ceux-ci se voient obligés de se déplacer jusqu’au tribunal d’Akbou pour les besoins afférents, et ce, en parcourant une distance, en aller et retour, de près de 50 kms. Le même calvaire est vécu par les clients de la Sonelgaz et de l’ADE lesquels, eux, doivent, également, se déplacer encore jusqu’à la ville d’Akbou pour les différentes réclamations et autres prestations de service. Les commerçants exerçant au niveau de cette municipalité qui compte 14 villages, n’ont pas d’autres choix, eux aussi, que d’aller à la recette des impôts, sise dans la ville de Tazmalt en parcourant une distance de 40 kms, en aller et retour, et ce, afin de s’acquitter des impôts et de régulariser leur situation à l’antenne de la Casnons, sise, elle aussi, dans la même ville! Pour les besoins des prestations bancaires (virements, épargnes, crédits,…), les citoyens de cette localité déshéritée se résignent à partir vers d’autres villes, comme Akbou et Tazmalt, pour bénéficier des prestations bancaires. Et pour boucler la boucle, les demandeurs d’emploi au niveau de cette municipalité sont également contraints de se déplacer jusqu’à l’Agence de l’emploi (Anem) de Tazmalt pour s’inscrire sur le fichier des demandeurs de postes de travail ou de postuler à un emploi. C’est dire que la localité d’Ighil Ali n’a, presque, aucune « autonomie » administrative, car elle dépend toujours des autres communes voisines, et cela est perçu comme une vraie tare par les habitants de cette localité déshéritée!

Syphax Y.

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