C’est à l’appel de la section locale du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (le SNVFAP) que des dizaines de docteurs vétérinaires exerçants au niveau de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya Bouira, se sont rassemblées, durant la matinée d’hier, devant le siège de leur direction.
Les protestataires qui ont initié également une demi-journée de grève, affirment que des actions similaires ont été organisées à travers les 48 wilayas du pays. Les médecins vétérinaires ont soulevé un ensemble de revendications, lié notamment à l’amélioration de leurs conditions de travail et à la mise en place d’un créneau pour la graduation de leurs échelons dans la fonction publique. Ces derniers ont tenu à dénoncer «les conditions socioprofessionnelles lamentables et pénibles ainsi que le blocage de l’évolution de la carrière des vétérinaires par la fonction publique, en dépit de la correspondance du Premier ministre adressée au ministère de l’Agriculture et du Développement Rural et de la Pêche».
Pour le docteur Khazen Mohammed, secrétaire de wilaya du SNVFAP, «l’action de protestation n’est rien d’autre qu’un cumul des années d’arbitraire. Nous militons, depuis plusieurs années, pour la protection de la carrière des vétérinaires au même titre que la santé du consommateur algérien, par des moyens pacifiques tout en évitant les grèves, mais en vain, c’est pour cela que nous avons opté pour cette action de protestation». Notre interlocuteur soutient également que les vétérinaires de la fonction publique exercent dans des conditions peu-favorables et souffrent d’un manque flagrant des moyens nécessaires pour l’accomplissement de leur tâche : «nous travaillons avec nos propres moyens. Tous les matériels nécessaires, à commencer par les seringues, les gants et parfois même les vaccins, nous les payons de nos poches.
Les vétérinaires souffrent du manque de transport et trouvent des difficultés énormes pour se déplacer, c’est les agriculteurs, eux-mêmes, qui nous déplacent à chaque fois ! Pire encore, nous n’avons jamais bénéficié de quelconque formation ou graduation, c’est tout simplement une injustice». M. Khazen a assuré par ailleurs, qu’une nouvelle action de protestation sera observée le 18 Mai prochain et un mouvement de grève sera enclenché si les responsables du ministère de l’Agriculture ne se penchent pas sur leurs revendications.
O.K.