Saccagé de fond en comble dans le tumulte des émeutes qui ont émaillé les quatre coins du pays en janvier 2011, le tribunal de Sidi Aïch, sis au centre de l’agglomération du chef-lieu communal, est livré depuis, aux déprédateurs de tout acabit.
Durant toutes ces années, il a fait office de repère pour desperados et autres marginaux qui s’adonnaient à cœur joie à leurs défoulements orgiaques. Aujourd’hui, ce lieu fantôme et crade est en train de renaitre de ses cendres.
En effet, à la faveur d’une opération de restauration et de réhabilitation, la bâtisse reprend peu à peu son lustre d’antan. «Nous avons injecté une enveloppe budgétaire conséquente pour remettre cette juridiction en état. Les travaux, démarrés courant de l’année 2014, se poursuivent toujours», déclare une source proche du dossier, en confiant que les crédits nécessaires ont été dégagés sur les programmes sectoriels de développement. Sur place, il est loisible de constater que l’opération est sur le point d’être bouclée, dans la mesure où les travaux ont atteint un stade très avancé.
«C’est une nouvelle on ne peut plus réconfortante, car préfigurant l’ouverture imminente de ce tribunal, après plusieurs années d’abandon», déclare sur un ton enjoué un professionnel. Les avocats, les huissiers de justice et tous les professionnels gravitant autour de cette juridiction, ne seront que comblés d’aise par la réouverture prochaine du tribunal. «On ose espérer que ce calvaire qui dure depuis plus de 5 ans, fera bientôt partie du passé. Inutile de vous dire que nos déplacements répétitifs à Akbou s’apparentent à des parcours d’obstacles, car en sus de l’éloignement, on doit souvent endurer les affres des embouteillages qui se forment régulièrement sur la RN 26», affirme un avocat tenant un cabinet dans la ville de Sidi Aïch.
Même les justiciables ont beaucoup souffert de cette situation : «faire le trajet Sidi Aïch-Akbou pour solliciter un document administratif et y retourner pour le récupérer, n’est pas de tout repos. Les populations des communes éloignées, comme Akfadou, Timezrit ou Tifra sont encore plus à plaindre, à fortiori quand une affaire les oblige à se déplacer plusieurs fois au tribunal», souligne un citoyen de Sidi Aïch, en appelant de ses vœux l’ouverture proche du tribunal de la ville.
N.M.