Un père de famille retrouve les siens 13 ans après sa disparition

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Le nommé C.S., âgé d'une cinquantaine d'années, disparu depuis 2003, est enfin rentré au village. Si ce père de famille est, aujourd'hui, avec les siens, c'est en partie grâce aux jeunes du village.

« En 2003, alors qu’il avait deux enfants, il eut une dépression. Alors, il décida de quitter le village pour Alger. Quelque temps après, il fut embauché dans un chantier. Mais, il ne revint plus au village. C’est pourquoi son épouse prit ses deux enfants (un garçon et une fille) et retourna vivre chez ses parents », commença par nous raconter M. Chikh Makhlouf, président du comité de village. « Jusqu’en 2006, il ne donna aucun signe de vie. Puis, nous avions entendu qu’il avait eu un accident de travail et sa maladie reprit avec le temps. Ce qui l’obligea d’aller vivre tout d’abord dans un établissement pour personnes âgées à Aïn Bénian (Alger) avant d’être affecté à celui de Reghaia. Selon le même interlocuteur, ce ne fut que vers la fin de l’année 2015 que les jeunes du village le virent errer dans les ruelles de cette ville. Une fois que la nouvelle a été propagée au village, le comité a fait des démarches et il l’a rapatrié. « Nous avons alors planifié son retour et nous avons même pris des contacts avec ses beaux parents et son épouse. En principe, tout est en bonne en voie. Nous sommes rassurés qu’il y a des chances de réconciliation avec sa petite famille », précisera notre interlocuteur. Et de poursuivre:  » malheureusement, son fils est décédé l’an dernier à l’âge de 19 ans suite à une longue maladie. Concernant la fille, elle est actuellement en 4°AM et elle passera son BEM dans quelques jours. Notre espoir est d’arriver à rassembler les membres de cette famille séparés depuis plus de 13 ans ». Si ce père de famille est, donc, revenu au village, après cette longue absence, le comité a jugé qu’il faudra lui construire un logement.  » Après plusieurs réunions, nous avons alors décidé de lui construire un F3. D’ailleurs, les travaux sont lancés. Je saisis cette occasion pour lancer un appel en direction des âmes charitables et les autorités locales ou de wilaya de prendre attache avec notre comité pour d’éventuelles aides afin de concrétiser ce projet le plus tôt possible et faire revenir les membres de cette famille sous un même toit décent », conclura M. Chikh Makhlouf. C’est une action humanitaire à mettre à l’actif de ce comité et un bon exemple à suivre, car il ne faut jamais oublier que dans nos villages, la solidarité n’est pas un vain mot.

Amar Ouramdane

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