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La campagne de fenaison entamée sur les chapeaux de roues !

La campagne de fenaison est entamée. Dans la commune de Boudjellil, à l’instar des autres, les champs et autres prairies ont renoué avec les travaux champêtres, après la fin de la cueillette des olives. Ainsi, le ton est donné pour le fauchage des fourrages asséchés par le soleil ardent de ces derniers jours, entrecoupé de passages nuageux parfois pluvieux. Cependant, cela n’a pas empêché pour autant, les propriétaires des glèbes à sarcler par moyen de faux ou de faucilles, chacun avec ses moyens, les vastes surfaces semées de fourrages. Munis de chapeaux de paille, pour faire face aux rayons de soleil, les paysans, l’échine courbée, s’affairaient à couper les herbacées qui seront destinées ultérieurement aux bêtes d’élevage, comme les bovins et les ovins. Toutefois, il n’est pas donné à n’importe qui de sarcler les herbes sèches, car, en plus du fait que ce n’est guère une simple besogne, la coupe des fourrages obéit à une technique que seuls les initiés connaissent. Le sarclage est plutôt plus compliqué avec la faux, car sa lame est longue et effilée, et à chaque coup, il faudra surtout éviter de planter la lame dans la terre, cela pourrait secouer violemment vos bras! La faux ou le sarcleur, est constituée d’un poignet, d’une longue tige avec à l’extrémité une lame tranchante! Le paysan devrait faire preuve de beaucoup d’agilité et surtout de vigilance pour ne pas se blesser! Cette « corvée », car c’en est une réellement, est très pénible et par dessus tout laborieuse. Cette tâche revient très chère à celui qui emploie la main-d’œuvre, car l’ouvrier paysan est payé à pas moins de 2 000 DA la journée de fauchaison! Par contre, d’autres paysans, utilisent la faucheuse mécanique tractée, laquelle est plus pratique et surtout moins « gourmande » en temps. Même si elle permet de gagner du temps par rapport au sarclage manuel, la faucheuse n’en demeure pas moins chère, en ce sens que la prestation est payée rubis sur ongle à raison de 800 DA l’heure! Dans la foulée, une fois les fourrages fauchés, ils sont disposés en rangées et laissés en l’état, afin de sécher davantage. Après une poignée de jours, arrive la dernière phase qui verra l’entrée en scène de la botteleuse mécanique. Celle-ci, passe lentement au-dessus des rangées de fourrages, carrément secs, en les « happant » par bouquets pour en façonner des bottes de foin, rectangulaires et ficelées, que « vomit », au fur et à mesure, la machine par derrière ! Là encore, le paysan qui sollicite le service des botteleuses doit payer 60 DA la botte de foin bottelée. Ce qui est relativement moins dispendieux que l’opération de fauchaison! En tout cas, la fenaison est bien partie pour durer quelques semaines encore. Mais d’ors et déjà les paysans mettent les bouchées doubles pour terminer le plus tôt possible, car dans moins d’un mois, ce sera l’entrée du mois de Ramadhan…

Syphax Y.

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