Les habitants d'Imazgharen ne lâchent pas prise

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Depuis mardi dernier, les habitants d’Imazgharen poursuivent leur mouvement de protestation. En effet, le siège de l’APC est fermé pour le quatrième jour consécutif. Ainsi, les citoyens des autres villages et du chef-lieu, voulant se faire délivrer des pièces administratives, ne savent plus à quoi faire notamment lorsqu’il s’agit d’une urgence.  » Pour compléter mon dossier, il me faudrait un acte de naissance. Il a fallu que je me déplace jusqu’à Ain Zaouia pour le faire délivrer. Bon, ces habitants ont formulé leurs doléances aux responsables locaux et ces derniers ont répondu point par point à tous les problèmes. S’ils ne sont pas satisfaits qu’ils aillent ailleurs demander leurs droits, mais, quand même, ils ne devront pas fermer cette mairie durant quatre jours et peut être plus. Ils doivent savoir qu’ils pénalisent les autres citoyens de la commune », nous répondra un résident du chef-lieu. Pour les contestataires, les réponses formulées par les membres de l’exécutif (voir notre édition de jeudi dernier) ne sont pas convaincantes. « Ce que nous demandons est le déplacement d’une commission composée de tous les directeurs des services concernés par nos revendications ici à Frikat. Sinon, nous ne lâcherons pas prise », s’élèvera une voix de la foule toujours regroupée devant le siège de l’APC, dont le portail était toujours fermé. On croit savoir que la tentative du chef de daïra qui voulait rencontrer une délégation des habitants de ce village n’a pas été concluante. Il faudra rappeler que ces protestataires ont surtout exigé la prise en charge de la totalité du chemin qui relie leur village au CW04. « C’est une route de trois mille cinq cents mètres linéaires. Nous voulons qu’elle soit bitumée dans sa totalité », nous répondra un autre intervenant, signalant au passage que les autres revendications sont aussi importantes que celle que je viens d’évoquer. Dans leur réponse, faudra-t-il le rappeler, les membres de l’exécutif communal soulignent que les revendications posées par les habitants ont été prises en charge (voir notre édition du jeudi 12 mai 2016) et celles qui ne le sont pas pour le moment feront l’objet d’inscriptions prochaines. Le bras de fer continue. Y aura-t-il une rencontre aujourd’hui entre les parties en conflit ? C’est ce que souhaitent les autres citoyens de la commune pris en otages dans cette affaire.

Amar Ouramdane

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