Finalement, après plus de trois ans d'attente et après avoir connu une réfection, la conduite allant des forages d’Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda) jusqu'à la SR1 a été mise en service samedi dernier.
« Les premiers essais ont été faits. On peut dire que c’est satisfaisant. D’ailleurs, avant-hier, on a alimenté le village d’Ath Atella », nous confiera une source proche de l’APC. Il faut rappeler que ce versant allant de Tachtiouine jusqu’à Ath Rahmoune en passant par Ath Atella, Afir, Tifaou et les autres hameaux environnants ont tant souffert du manque d’eau, notamment en période estivale. Certes, ce projet a piétiné des années à cause d’une multitude de problèmes (oppositions des propriétaires terriens, relief escarpé entreprise manquant de moyens matériels et humains), mais grâce à la mobilisation des citoyens et à la volonté des autorités, notamment celle du directeur de l’hydraulique, le problème est définitivement résolu. D’ailleurs, les habitants de ce versant s’élevant à plus de dix mille souhaitent qu’ils passent un été plus tranquille en matière d’alimentation en eau potable. « Nous avons un programme de distribution établi en commun accord avec les comités de villages. Si d’autres perturbations ne venaient pas changer la donne, la distribution se ferait comme il se doit et il n’y aurait plus de manque dans ces villages », estimera, de son côté notre première source. Celle-ci redoute essentiellement les coupures électriques au niveau des forages. » Ce que nous craignons surtout en été ce sont ces pannes électriques qui, souvent, perturbent notre programme de distribution », soulignera le même interlocuteur. Par ailleurs, il est à signaler que des réfections diverses du réseau sont lancées à chaque fois que le besoin se fait sentir. » Nous aidons les services de l’ADE d’intervenir à chaque fois qu’une fuite est signalée sur le réseau », ajoutera la même source. Si ce problème est un tant soit peu résolu, il est à dire que l’alimentation de ce versant en eau potable n’atteindra les vingt-quatre heures sur vingt-quatre que si et seulement si la région bénéficierait d’un pompage régulier et continu lorsque le barrage d’Assif N’Tletta sera réalisé car, disons-le, l’alimentation à partir des forages n’est pas garantie quand on sait que ces réserves hydriques dépendent de la pluviométrie. D’ailleurs, c’est un problème auquel sont confrontés les villages d’Ighil El Vir, d’Iâllalen et les hameaux voisins alimentés à partir des forages de Kantidja. Pour le moment, seuls quatre villages (Tafoughalt, Agouni Ahcène, Ath Moh Kaci et Imouzoughène) qui bénéficient de l’alimentation en eau potable à partir de Draâ E-Mizan et par ricochet du barrage de Koudiat Acerdoune (Bouira).
Amar Ouramdane