Le tribunal administratif ordonne l’arrêt d'exécution de l'arrêté d'expulsion

Partager

Le tribunal administratif de Béjaïa a ordonné avant-hier, l’arrêt immédiat de l’exécution de l’arrêté d’expulsion établi par l’APC de Béjaïa à l’encontre de la ligue de wilaya des activités culturelles des jeunes, dont le siège, qu’elle occupe depuis 25 ans, se trouve au théâtre de verdure, sis au lac de Mezaia, en plein centre-ville de Béjaïa, a-t-on appris, hier, de M. Mimouni, élu FFS à l’APW de Béjaïa et président de la commission aménagement du territoire et transport. Le verdict du tribunal administratif a été rendu en référé en attendant le traitement dans le fond de cette affaire et la décision finale, a précisé notre source. Pour rappel, la ligue de wilaya des activités culturelles des jeunes s’est insurgée, dans une déclaration transmise à notre bureau, les pouvoirs publics de Béjaïa, qui les ont délogé de leur siège et mis tout simplement à la rue, dans le cadre d’une concession du parc de Mezaia à un investisseur pour le transformer en un parc d’attraction moderne. «La ligue se trouve ainsi sans abri, jetée carrément à la rue, obligée de cesser ses activités et son matériel acquis par d’énormes sacrifices a été séquestré sans qu’un inventaire de ces biens ne soit dressé et sans qu’une décharge indiquant la destination de ce matériel ne soit remise aux responsables de la ligue», a-t-on dénoncé. L’expulsion du bureau de cette ligue, qui animait autrefois des activités culturelles au profit des jeunes du chef-lieu de wilaya, s’est produite le 4 avril dernier. Impuissant devant cette situation, le bureau de cette ligue avait introduit une requête auprès du tribunal administratif de Béjaïa. Selon les responsables de cette ligue, «des élus de la commune de Béjaïa, accompagnés de la force publique, ont défoncé sans aucune mise en demeure, les locaux de la ligue, la dépossédant ainsi de son siège et de son patrimoine matériel après 25 ans d’occupation légale de ces locaux». Pour sa part, M. Mimouni a dénoncé «une concession douteuse de ce parc à un investisseur, sans prendre en compte les occupants déjà exerçants sur les lieux depuis plus de 20 ans».

B. S.

Partager