Le problème d’eau n’est pas entièrement résolu

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Les bouleversements climatiques que connaît notre pays depuis quelques décennies, caractérisés par une pluviométrie avare et une avancée rapide de la désertification vers le nord, constituent des risques majeurs pouvant entraîner la rareté de la ressource vitale qu’est l’eau.

De ce constat préoccupant pour l’avenir en matière de la satisfaction de la population en eau potable, des mesures s’imposent pour non seulement mobiliser toutes les richesses hydriques existantes et celles qui sont susceptibles de l’être, mais aussi de lutter contre toute forme de gaspillage afin d’assurer une meilleure utilisation allant dans le sens de la satisfaction des besoins des populations à court, moyen et long termes qui se font de plus en plus sentir par la prise de décisions qui s’imposent dont les résultats escomptés ne peuvent aboutir que par une véritable politique de l’eau à l’échelon national pour faire face aux défis de notre pays dans le futur. Au niveau local et plus précisément dans la ville de Kherrata, ce chef-lieu de daïra distant d’une soixantaine de kilomètres de Béjaïa, et d’une superficie de 97 Km2 et une population de près de 40 000 habitants, son alimentation en eau potable et celles de ses localités environnantes, sont assurées par la mobilisation des ressources existantes sur l’ensemble de son territoire, renforcées par une conduite à partir de la sources de «Lanser-Azegza» située à la sortie des gorges du Chabet-El-Akra dépendant de la commune de Taskriout, ce qui permet une disponibilité en eau potable à court terme, qui a été d’ailleurs améliorée après la rénovation de l’ensemble du réseau de distribution de la ville de Kherrata. Une opération sectorielle mise en service durant le début de cette année. En dépit de ces efforts consentis, ces dernières années, dans ce secteur au niveau de la commune de Kherrata, il demeure insuffisant eu égard à l’importance des besoins qui se font de plus en plus sentir en raison du développement socio-économique que connaît la ville non seulement pour les équipements publics et logements en voie de construction ou à prévoir dans le futur dans la zone urbaine et ses périphéries, mais aussi pour les populations des localités et villages environnants, sachant que ce chef-lieu de daïra comprend cinq zones principales, à savoir celles du centre-ville et son agglomération, «Ait-Mérai – Ait-Laaziz – Ahamam», «Djermouna» «Kalaoun» et enfin «Menchar».

Bannir le gaspillage

Ce qui nécessite davantage de mobilisation des ressources en eau pour la satisfaction des besoins en eau de la population qui ne cessent de connaître une augmentation importante en raison d’une démographie galopante. Pour ce qui concerne le centre-ville de Kherrata, une ressource en eau peut être exploitée pour renforcer l’alimentation en eau potable à partir de la fontaine de «Tala-N’Babort», sise dans ce même lieu, au profit des cités et quartiers environnants qui souffrent de l’insuffisance en la matière, en procédant à un prélèvement d’un certain débit à déterminer par les services compétents. Une opération qui nécessite la construction d’un réservoir et d’un réseau à relier aux conduites d’eau déjà existantes pour les zones d’habitations à desservir, tout en préservant la vocation d’utilité publique de cette source naturelle avec un débit suffisant à la population de la ville à partir de laquelle elle s’approvisionne dans des périodes de manque d’eau. Ceci d’une part. Elle servirait aussi aux usagers de la route, particulièrement durant la période estivale où plusieurs passagers s’y arrêtent pour se rafraichir et profiter d’u moment de détente dans ce lieu touristique et savourer cette eau précieuse tiède en hiver et fraiche en été d’où sa particularité. Cette source constitue l’un des sites les plus visités de la commune. Une opportunité qui s’offre pour réduire le déficit en eau dans certaines parties de la ville, sachant que cette ressource hydrique coule en abondance à longueur de l’année, et se déverse inutilement dans le canal menant vers l’oued-Agrioune. Une forme de gaspillage à éviter en ces temps de sécheresse, sachant que l’eau n’est pas nécessaire à la vie, mais elle est la vie. Un précieux liquide qu’il faut utiliser rationnellement, le préserver et le protéger contre toutes formes de pollution et de gaspillage.

Slimane Zidane

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