«Nos enfants ont travaillé toute l’année dans des conditions difficiles. Ils ont été soumis au système de double vacation», nous dira un membre du comité de village. Cet interlocuteur évoque l’état de l’école primaire. «C’est un établissement vétuste. Même les quelques classes dont il dispose, ne répondent pas vraiment aux normes exigées. Celles construites en étage ne tiennent pas bon. Si par hasard, une forte secousse frappait la région, le bloc tomberait», constatera le même interlocuteur. Pourtant, mentionnera-t-il, depuis des années, des appels sont lancés aux autorités locales et aux responsables de la direction de l’éducation afin de réaliser un groupe scolaire en vue de soulager nos enfants, en vain. «Il y a même une commission de la direction de l’éducation qui s’est déplacée sur les lieux. Le constat a été fait. Des promesses nous ont été données, mais, on ne voit rien sur le terrain», poursuivra le même membre. Celui-ci nous rappellera que des dizaines de correspondances ont été faites à ce sujet. «Les élèves du préscolaire et de la première année primaire ont étudié dans un bureau transformé en salle de cours durant toute l’année. Voyez-vous que cela est normal?», nous interrogera-t-il. À entendre cet interlocuteur, cette école n’a pas l’air vraiment d’un établissement scolaire digne de ce nom. «En hiver, ils ont souffert du froid. Je vous dirai que même les cheminées n’arrivent pas à dégager la fumée à cause des vents violents qui soufflent sur cette crête», enchaînera un autre membre dudit comité. Alors que les vacances scolaires d’été sont à nos portes, les parents interpellent une autre fois les autorités et les responsables du secteur à jeter un œil en direction de cette école laissée à l’abandon durant des années. «Nous n’avons rien compris. Au moment où des écoles sont fermées, il y a des villages qui n’ont pas encore d’établissements. Si la situation n’était pas réglée d’ici la rentrée scolaire prochaine, nous prendrions les décisions qui s’imposent», diront, de leur côté quelques parents d’élèves prêts à aller à la rencontre du directeur de l’éducation pour lui exposer ce problème pour une dernière fois.
A. O.
