Entre l’assurance des candidats et le stress des parents

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Le premier jour des épreuves du brevet de l’enseignement moyen (BEM) s’est déroulé, hier, dans de très bonnes conditions à travers les centres d’examen répartis sur le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Ils étaient, en effet, quelque 15 000 candidats à se présenter, hier matin, pour cet examen de passage au lycée devant les 50 centres d’examen retenus par la direction de l’éducation au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Selon le chargé de communication de cette même direction, les épreuves du premier jour de cet examen qui se poursuivra aujourd’hui et demain, se sont passées sans le moindre problème. «Tout ce déroule à merveille. Les épreuves de la matinée pour ce premier jour, à savoir les lettres arabes et les sciences physiques, se sont déroulées dans de bonnes conditions. Nous n’avons enregistré aucun incident de quelque nature que ce soit sur l’ensemble des 50 centres d’examen répartis sur le territoire de la wilaya», confie Mohand Tachabount sur les ondes de la radio locale. Selon la même source, 181 candidats, dont 100 candidats libres, ont brillé par leur absence en ce premier jour de l’examen sur l’ensemble des 14 942 candidats inscrits, dont 7804 filles et 7138 garçons. Le nombre de candidats libres est de 420, dont 234 sont des détenus au niveau des différentes maisons d’arrêts de la wilaya. Lors d’une tournée que nous avons effectuée dans certains centres d’examens dans la ville de Tizi-Ouzou, juste à la fin des deux premières épreuves de la matinée, il nous a été donné de constater que la majorité des candidats ont répondu sans grandes difficultés aux questions proposées dans le sujet des lettres arabes et celui des sciences physiques. Que ce soit au niveau du CEM Derdar Said, en bas du CHU Nedir Mohamed à l’entrée de la ville, ou bien au CEM Lotfi à côté du siège de la direction de l’éducation, la même réponse fuse machinalement de la bouche des candidats. «C’est très abordable. Que ce soit pour l’arabe ou la physique, je trouve que les questions sont à la portée de tout le monde. Bien sûr, celui qui a bien révisé ses cours», lance une candidate d’un air serein, avant que sa camarade n’enchaine, «c’est vrai que j’ai bien répondu aux questions de l’épreuve d’arabe que je trouve très facile, mais j’avoue que j’ai trouvé quelques difficultés dans le deuxième exercice de l’épreuve de physique». Et d’ajouter, «Il arrive qu’on rate un exercice dans une épreuve, alors je sais que je dois me concentrer sur les autres épreuves, à commencer par celles de l’après-midi».

50 centres d’examen pour 14 942 candidats

Des parents venus en nombre, accompagnés de leurs enfants candidats à cet examen, ont également vécu avec leurs tripes ce premier jour des épreuves. «J’avoue que je suis stressé depuis que mon fils a rejoint le centre d’examen. Je n’arrive pas à me retenir. Je suis resté dans les alentours du centre d’examen et j’attends avec impatience la fin de la deuxième épreuve pour retrouver mon fils et savoir s’il a bien répondu», nous confie un parent d’un candidat qui ne cesse de regarder la montre de son téléphone, tout en grillant cigarette sur cigarette. Il faut reconnaitre que nombreux sont les parents qui ont décidé de prendre congé rien que pour être aux côtés de leurs enfants, comme cette mère de famille qui a accompagné sa fille au centre d’examen Lotfi au petit matin et qui a décidé de rester dans sa voiture écouter la radio au lieu de rentrer chez elle, tellement elle ne voulait pas quitter sa fille. «Pour vous dire la vérité je suis restée dans la voiture et je viens de rejoindre le centre pour voir ma fille à sa sortie à midi. Je n’arrive pas à conduire ma voiture tellement j’ai l’esprit ailleurs, et croyez-moi, je suis plus stressée que ma fille qui est pourtant une excellente élève», lance la dame. Ce qu’il faudra aussi retenir de ce premier jour de l’examen à Tizi-Ouzou, c’est le fait qu’aucune tentative de fraude générale et surtout la fuite des sujets sur les réseaux sociaux n’a été signalé. Pour un représentant de l’association des parents d’élèves, la dernière mesure prise par le département de Benghebrit concernant la confiscation des moyens de communication et l’interdiction de faire accéder des téléphones portables par les candidats et les surveillants dans les classes d’examen, a été pour beaucoup. «Les élèves et surtout leurs parents savent désormais les risques encourus en cas d’infraction à cette règle inscrite sur les convocations des candidats. Tout candidat ayant tenté d’introduire un téléphone ou tout autre moyen de communication est considéré comme tricheur et il est immédiatement exclu de l’examen, et risque une exclusion de cinq à dix ans», affirme notre interlocuteur qui a été dépêché par la Fédération de l’association des parents d’élèves de la wilaya de Tizi-Ouzou, pour observer le déroulement des épreuves au niveau de différents centres d’examen.

Yacine Mellal

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