La poste d’Iferhounène, à 70 kms au Sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou, est restée sans liquidité la semaine dernière.
Et encore une fois, les retraités, les ayants droit tels les veuves de chahid et les anciens moudjahidine, ainsi que les fonctionnaires des différentes administrations sont contraints d’attendre pour avoirs leurs pensions et salaires qui devaient leur être versés comme à chaque 20 du mois. La situation est d’autant plus pénible pour les personnes âgées et malades chroniques. Certains sont contraints de faire plusieurs fois un trajet de plus de 7 kms, comme pour ceux qui viennent du village Bouaidel, et de 10 voire plus comme pour ceux qui viennent d’Ibelkissène, Aït Saci ou Iguer Lekrar. Rentrant chez eux bredouilles, ils sont obligés de revenir le lendemain avec l’espoir d’avoir enfin leur argent. Et tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, car les besoins diffèrent entre ceux qui peuvent patienter et ceux qui n’arrivent pas à boucler le mois. Nous avons rencontré au bureau de poste un enseignant parti en retraite depuis 2002 et dont la pension n’excède pas les 3 000, 00DA. «A chaque virement de la pension, c’est le même scénario qui se répète. Nous ne touchons jamais notre argent à temps. C’est à se demander si on ne nous fait pas ça exprès !», s’interrogera-t-il. Même pour ceux qui ont des moyens de locomotion, c’est aussi la galère. Ils font la tournée des bureaux de postes. Ceux d’Iferhounène vont vers la poste d’Agouni Oudellah, dans la commune d’Imsouhal, et vice versa. Chose que nous avons d’ailleurs vérifiée, mercredi en matinée, en nous déplaçant dans les deux localités en question.
Madjid Aberdache