La jeune Tamourt Lydia, atteinte d'une grave maladie qui nécessite une évacuation vers un centre hospitalier spécialisé en France, s’est envolée, mercredi dernier, en direction d'un hôpital parisien pour subir une série d'opérations.
Le cas de cette fille a fait objet d’une impressionnante mobilisation de la population qui a collecté les fonds nécessaires pour sa prise en charge à l’étranger, une spectaculaire action de solidarité rapportée à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes en son temps. Une mobilisation, pour ainsi dire, payante qui a fini par faire réagir les autorités qui se sont emparées de son dossier médical pour sa prise en charge aux frais de l’état, après que la totalité de la somme demandée par l’hôpital Parisien qui tourne autour de 2 milliards 500 millions de centimes, ne soit collectée par des bénévoles. Rappelons que cette jeune lycéenne de la localité Vou-aklane, dans la commune de M’Chedallah, âgée de dix-sept ans et qui est atteinte d’une maladie très rare et très grave, nécessite une évacuation en urgence vers un centre hospitalier spécialisé en Europe pour une intervention chirurgicale. Il s’agit d’un cancer progressif des os du genre «Sarcome d’Ewing» au niveau de la hanche droite, dont la prise en charge en milieu médical demande une forte somme d’argent. Cette malheureuse fille étant issue d’une famille aux revenus modestes et dont le père est un simple fonctionnaire, la société civile a réagi à travers le mouvement associatif de ce village, notamment son comité et l’association culturelle ‘’Tidukla Tadelsant Tamgut’’, en lançant une opération de collecte de fonds avec affichage à l’appui à travers les places publiques de la région de la daïra de M’Chedallah et une large banderole accrochée à l’entrée de Vou-aklane, à proximité de son lieu de résidence. En parallèle, un bureau a été ouvert dans le sous-sol de la mosquée pour recueillir les aides avec, dans la foulée, l’élaboration d’un riche programme d’activités culturelles, dont un grandiose gala auquel ont contribué plusieurs artistes Kabyles de renommée, dont la recette est allée dans la caisse des collectes. Il est à noter que même si ce cas a été jugé urgent et qu’une course contre la mort a été engagée depuis le mois de janvier écoulé les procédures assez complexes du dossier de prise en charge ajoutées à la lourdeur administrative ont été à l’origine d’un grand retard. Mais dit le proverbe, mieux vaut tard que jamais.
Oulaid Soualah