Un instituteur d’une école primaire, poursuivi pour attentat à la pudeur et attouchements sur mineurs, a été condamné par le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou à 4 ans de prison ferme.L’affaire remonte à l’année 2003, lorsque l’association des parents d’élèves a décidé de briser le silence et de casser le tabou en portant les faits devant les tribunaux. Il faut avouer que ça n’a pas été du tout facile aux parents des enfants victimes de faire sauter les verruns ayant cadenassé cette histoire. Car il y va de l’honneur des familles et surtout de leur progéniture, pensent-ils. Mais face à la gravité de la chose et le risque de voir d’autres mômes tomber sous les effets de pulsions de l’instituteur, les adultes ont décidé de déposer plainte, en février de la même année au commissariat d’Azazga.Celui-ci, qui avait enregistré la déposition de 13 enfants-victimes, dont l’âge varie entre 8 et 10 ans, convoqua l’accusé H. Y., âgé à l’époque de 36 ans, avant de l’écrouer.Le témoignage d’une autre victime, actuellement étudiant à l’université, a bouleversé tout le monde. Car au moment où l’on croyait avoir affaire à des histoires récentes, voilà que ce jeune adulte rapporte les mêmes faits incriminatoires à l’encontre de l’accusé qui était son instituteur une dizaine d’années auparavant.L’audition de l’accusé par le magistrat-instructeur près la 2e chambre au tribunal d’Azazga et sa mise sous mandat de dépôt, aura incité plusieurs associations d’aide pyschologique à intervenir.Une intervention qui fera aussi suite au travail mené par les femmes policières de la même ville ayant entendu les dépositions des enfants en présence de leurs parents.Certes, pour ces intervenants, cette affaire est loin de défrayer la chronique, mais le préjudice moral causé aux chérubins et à leurs parents est, on ne peut plus dramatique. Ainsi, il a été signalé l’assistance morale et psychologique apportée aux victimes par les associations Réseau Wassila d’Alger et de Diverses humanitaire qui est chargée de la prise en charge morale et soutien des victimes de violences sur femmes et enfants. Celle-ci s’est présentée avec trois spécialistes algériens et une étrangère, le 29 avril 2003.L’affaire qui était transmise au tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a été examinée en début de cette semaine. Les enfants étaient représentés par leurs avocats.
M. A. T