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Sensibilisation sur le traitement du cancer colorectal

«En plus du soutien direct que nous apportons aux patients, s’ajoutant aux dépistages périodiques des différents cancers, nous insistons sur l’importance de la prévention et du traitement à temps de cette maladie», a déclaré Mme Razi Malika, la présidente de l’association départementale d’aide aux cancéreux, lors de l’ouverture de la journée de sensibilisation sur le cancer colorectal, organisée avant-hier samedi, sous le patronage de la wali, Nouria Yamina Zerhouni, à la maison de la culture Rachid Mimouni de Boumerdès. Ladite rencontre a été comme à l’accoutumée, divisée en deux séances. Dans la première conférence, réservée à l’épidémiologie des cancers colorectaux dont les chiffres semblent effrayants, selon les registres des centres régionaux concernés, les intervenants, à l’instar des spécialistes Messaoudène et Aït Slimane de l’EPH de Kouba, ont expliqué en substance que «s’ils sont détectés tôt, ils guérissent le plus souvent». Leur succédant, d’autres intervenants du même établissement hospitalier public, comme le chirurgien Arbaoui, ont montré la possibilité de découvrir, au niveau des infrastructures médicales de toute circonscription, les lésions prédisposant des cancers colorectaux. Accompagnées d’un état d’amaigrissement rapide, avec une restriction alimentaire sensible, ces lésions liées notamment aux troubles digestifs, surviennent le plus souvent chez l’homme dépassant les cinquante ans. Elles ne sont, néanmoins, confirmées qu’à travers des biopsies effectuées par endoscopie, synonyme de fibroscopie, a-t-on expliqué lors du débat principalement dirigé par le modérateur, professeur Maaoui, lequel notera qu’on ne peut se passer de la biopsie, qui permet d’établir une pathologie soupçonnée sous microscope. La surveillance de l’évolution de l’état du patient, préalablement soumis à une prise en charge effective et devant s’abstenir de tabac et d’alcool, y est, alors, strictement recommandée, a-t-il soutenu. Intervenant juste après dans le même contexte, le professeur Mazouzi a mis en relief le projet pilote du C.H.U de Béjaïa 2015-2019, se prédestinant substantiellement à réduire l’incidence des cancers colorectaux. Ce plan s’articule autour du dépistage systématique individuel de ces cancers, notamment les personnes ayant des antécédents familiaux en matière de colopathie, et ce, bien sûr, pour la prévention de telles maladies chroniques, dont le traitement est fort coûteux. Abordant le thème des cancers colorectaux à un stade précoce, d’autres intervenants, à l’instar du professeur en oncologie des universités d’Alger, expliqueront surtout qu’«ils dérivent le plus souvent d’une tumeur bénigne de type adénome, dont l’ablation permet d’éviter cette maladie, avec programmation des séances de chimiothérapie pour l’augmentation des chances de survie». Ladite conférence sera suivie du traitement du cancer colorectal à des stades avancés, animée par d’autres spécialistes d’hôpitaux d’Alger ayant une longue expérience dans ce domaine précis. La présidente de l’association Rahma, Mme Razi, a, elle, sa propre expérience, celle de lutter contre ces différents types de cancers. Humanitaire, ladite corporation a pu, pour la seule année 2015, organiser des campagnes de dépistage du cancer du sein dans différentes communes de la wilaya, au profit de plus de 4 000 femmes au total, et ce, en plus des multiples visites effectuées aux enfants atteints de cancer, tant à Boumerdès que dans d’autres wilayas limitrophes.

Salim Haddou

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