Cela fait plus d’une semaine que la campagne d’abattage d’animaux errants a été entamée dans toute la commune de Boudjellil (87 kms au Sud-ouest de Béjaïa). Cette opération d’envergure a débuté depuis le 22 mai dernier pour s’étaler jusqu’au 20 juin courant. Dans un arrêté portant le numéro 235/2016, les autorités communales ont avisé la population de la municipalité et particulièrement les propriétaires d’animaux domestiques comme les chiens et les chats, de ne pas laisser traîner dehors ces derniers au risque de les voir abattus ! Cette campagne d’abattage d’animaux errants est tombée à point nommé et ce, eu égard à la prolifération inquiétante des chiens errants dans la région, lesquels constituent un danger imminent pour la population, en ce sens qu’ils sont considérés comme des vecteurs de plusieurs maladies graves au demeurant, à l’image de la rage et des zoonoses (leishmaniose, parasites,…) en sus des dangers de leurs morsures! Par ailleurs, d’après notre constat, il n’est pas rare, pour ne pas dire il est souvent le cas, de croiser des meutes de chiens « gambadant » dans les rues des différents villages de la commune. Le nombre de ces chiens se déplaçant en groupes peut aller jusqu’à une dizaine de canidés la meute, ils sèment la terreur parmi les habitants, surtout les enfants, les femmes et les personnes âgées, lesquels se trouvent désarmés face à tant d’animaux aux gabarits et crocs menaçants! Dans le même contexte, il y a lieu de relever cette multiplication ahurissante des foyers de canidés, lesquels pullulent surtout dans l’oued Sahel, où ils creusent des tanières pour se reproduire. Ces chiens sont en contact permanent avec les animaux sauvages, comme les chacals, lesquels peuvent leur transmettre beaucoup de maladies dangereuses comme la redoutable rage. Sur un autre registre, il existe certaines personnes qui contestent ce procédé « extrême » de l’abattage des chiens et chats errants. Effectivement, ce modus operandi est décrié car il est considéré comme « inhumain ». D’aucuns ne préconisent, ni plus ni moins, que la réalisation d’une fourrière canine, et ce, afin de permettre aux éventuels propriétaires d’animaux qui ont « fugué » de les récupérer. Sinon, il y aura des personnes qui demanderaient aux tenants de la fourrière d’avoir des chiens à leur disposition.
Syphax Y.