Une réunion des différentes organisations d’enfants de chouhada a eu lieu, mercredi dernier à Iferhounène, dans la salle des conférences du monument des 1600 martyrs, sis au lieudit Tizi-Bwirène. Etaient présents : M. Aoudiai Mustapha, président de la Fédération des fils de chouhada, Mme Guerroub Farida, présidente de la section des filles de chahid au sein de la même association, M. Ben Sider, coordinateur de l’ONM de la daïra d’Iferhounène, Med Ait Said, président de l’ONM ainsi que Hamid Aït Said, président de l’APC d’Iferhounène. L’objectif de la réunion était la préparation d’une marche sur Alger jusqu’au au ministère des Anciens Moudjahidine, «si la plateforme de revendications remise récemment au ministère des Anciens moudjahidine ne trouve pas d’écho favorable, dans un délai de deux mois à compter de la date de dépôt», a déclaré Aoudai Mustapha, lors de son intervention. Il précisera que les rencontres se poursuivront à travers toutes les daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou, afin d’attirer l’attention des autorités sur leurs préoccupations. «Les habitants des bidons villes ramenés des quatre coins du pays bénéficient de plus de considération que nous. A chaque fois qu’ils ferment la route, on leur attribue des logements sociaux», s’indignera-t-il. Poursuivant sur le même registre, Farida Guerroub, lancera à l’assistance : «Vu les traditions ancestrales conservatrices qui caractérisent la Kabylie, il est difficile de mobiliser les femmes et de les convaincre de manifester dans la rue. Mais c’est le sang de nos pères qui nous interpelle et nous incite à mener ce combat pour préserver notre dignité !». L’intervenante rappellera que le droit à la pension de réversion qui ne touche qu’une infime partie des ayants-droit n’aurait pas été arraché si ce n’était la marche de 2007. elle revendiquera d’ailleurs sa généralisation pour tous sans exclusive. De son côté Hamid Aït Said dira à ce sujet : «C’est l’Organisation Nationale des Moudjahidine qui devrait veiller aux droits des veuves et fils de chouhada, les veuves et les enfants de leurs compagnons d’armes. Ils ne doivent pas oublier le serment qu’ils avaient donné à ceux-ci», s’insurgea-t-il, en citant l’exemple des magistrats faussaires dénoncés par Abdelmalek Mellouk. Et de dénoncer ceux qui «utilisent les symboles de la révolution pour s’enrichir sur le dos des martyrs au détriment des familles de ces derniers». La plateforme de revendications de la FFC se résume à 11 points : Préservation des symboles de la révolution ; Réparation des préjudices moraux et financiers des ayants-droit de chahid ; Généralisation de l’article 25 de la loi du chahid et du moudjahid à tous les ayants-droit de chahid et sa réversibilité aux conjoints sans condition ; Reconnaissance de la qualité de moudjahidate à toutes les veuves de chouhada avec alignement sans condition des décédées ; Attribution de logements sans condition pour tous les ayants-droits ; Attribution d’une pension équitable à tous les ayants-droit de chahid évaluée à 3,5 fois le SNMG ; Prise en charge des ayants-droit de chahid dans tous les hôpitaux de l’Algérie y compris les établissements de soins militaires et stations thermales ; Suppression des pièces administratives pour les veuves de chouhada à l’exception du certificat de vie ; L’emploi pour les petits-fils de chouhada, Attribution du capital décès pour les veuves de chouhada et Octroi de licences d’importation pour tous les ayants-droits de chouhada. Il est à noter qu’une minute de silence a été observée à la mémoire des chouhada avant le début de la séance.
Madjid Aberdache
