Les jeunes d’Aokas dénoncent leur marginalisation

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Pour les jeunes chômeurs et les étudiants des communes côtières, la saison estivale qui connaît l’arrivée massive des vacanciers est une aubaine pour gagner un peu d’argent, en exerçant des jobs saisonniers.

Gardiens de parkings, restauration, vespasiennes, vente d’objets traditionnels, location de parasols et de tentes sur les plages sont autant d’activités exercées par les jeunes de ces régions balnéaires. Cette période de l’année est attendue avec impatience par la population et les jeunes de ces communes pour réaliser des gains financiers. Cependant, pour cet été ce ne sont pas tous les jeunes, encore moins les chômeurs, qui peuvent exercer ces activités. Pour cause, le coût de location des espaces publics, des parkings et autres endroits susceptible d’abriter un job saisonnier est très exorbitant. Seuls «les riches» sont capables de louer et de travailler, dénoncent un collectif de jeunes chômeurs d’Aokas, au bord de la déception. «Les jeunes chômeurs de la commune d’Aokas attendent impatiemment l’arrivée de la saison estivale pour donner une bouffée d’oxygène à l’économie locale en leur permettant d’installer leurs commerces durant cette période. Et voilà l’exécutif local qui acquiesce à la proposition des responsables et commis de l’Etat pour louer les placettes publiques, les parkings, les plages et autres endroits à des coûts de centaines de milliers de dinars pour les gens de la ‘’chkara’’ au détriment bien sûr des intérêts de la région», ont dénoncé les jeunes chômeurs d’Aokas, une commune côtière sise à 30 kms à l’Est du chef-lieu de wilaya. Ces jeunes mécontents, qui ont organisé un sit-in de protestation devant le siège de la mairie d’Aokas, accusent ouvertement leur exécutif communal «d’agir contrairement aux intérêts de leurs administrés». Ils demandent à leurs élus locaux «d’arrêter le favoritisme et de penser à une meilleure gestion de la saison estivale, en faisant participer et profiter les jeunes de la région», lit-on dans une déclaration rendue publique à cet effet.

Boualem Slimani

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