Le conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique-élargi (Cnapsete) appelle le ministère de l’Éducation nationale à rendre publics les résultats de l’enquête ouverte suite à une éventuelle fuite de sujets du baccalauréat, dans les plus brefs délais. «L’annonce faite par le Premier ministre relative à la réorganisation partielle des épreuves du baccalauréat avant même de déterminer les responsabilités directes et indirectes et avant d’identifier les auteurs qui sont impliqués dans ce crime, est un autre échec qui vient s’ajouter à la série des échecs successifs, et établit la politique de l’inégalité des chances d’une part et de pousser le secteur de l’éducation à la dérive et l’instabilité d’autre part», peut-on lire dans le communiqué rendu public par le Cnapeste. Cette organisation syndicale estime que la fuite des sujets du BAC «n’est qu’un échec dans la gestion des opérations liées à cet examen décisif». Cette entité syndicale a, dans le même document, interpellé la tutelle à procéder à l’annulation complète de l’examen du baccalauréat et à le refaire dans toutes les matières pour sauver sa crédibilité comme elle l’a appelée à divulguer les sanctions prises à l’encontre des auteurs, directs et indirects, de ce crime pédagogique et à accorder suffisamment de temps pour refaire le BAC dans un climat convenable, tout en procédant à la réouverture des établissements secondaires pour accueillir les élèves et les accompagner psychologiquement. Ce syndicat demande également la levée de la sanction d’élimination des élèves ayant un retard insignifiant. «Au moment où tout le monde s’attendait à un examen de baccalauréat 2016 sans fraudes, vue les différents moyens déployés et les différents ministères présents pour éviter toutes formes de triche afin de redonner à cet examen toute la crédibilité qu’il a perdu pendant ces dernières années, nous avons assisté à une fuite organisée des sujets du baccalauréat dans plusieurs matières», a déploré pour sa part, le porte parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA). Ce dernier a dénoncé la fuite organisée des sujets et appelle la tutelle à identifier les auteurs de ce crime pédagogique et à prendre les sanctions nécessaires à leur encontre. Néanmoins, la même source estime que «les mesures prises au sein des centres d’examens, tels que la coupure de l’internet et l’interdiction du portable à l’intérieur des salles d’examen, ont permis la réduction du phénomène de la triche. Il considère également que les organisateurs de la fuite des sujets ont un objectif inavoué dont les victimes ne seront que les élèves et les défenseurs d’une école publique, gratuite et de qualité pour tous.
L.O.Challal