Tichy demeure la station balnéaire la plus prisée du littoral bougiote. En été, elle accueille un nombre important d’estivants, lequel varie, approximativement, entre 200 000 et 300 000, durant le week-end.
En ce moment, cette ville prépare la saison estivale 2016. Assurer un excellent séjour à ces milliers d’estivants qui prennent d’assaut les nombreuses plages de la commune de Tichy, c’est le défi que compte relever les autorités locales. Lancée depuis plusieurs jours déjà la préparation de la saison estivale bat son plein avec les moyens du bord. Cette année, comme le wali l’a annoncé aucune subvention ne sera affectée aux communes pour la préparation de la saison estivale. La mauvaise gestion, qui a caractérisé l’opération de nettoyage des plages de par le passé a contraint la wilaya à engager directement des entreprises qui seront chargées de cette tâche. La commune de Tichy procède actuellement au nettoyage des cinq plages, qui seront ouvertes à la baignade. Elle a organisé plusieurs volontariats avec l’aide d’associations, de particuliers et d’’entreprises locales qui ont mis à la disposition de l’APC des moyens logistiques. Mais le plus dur, est la nécessité de répéter, à chaque fois, l’opération à cause des rejets incessants des déchets, car Tichy est située entre l’Oued Soummam et Oued Djemâa, lesquels charrient énormément de résidus.Durant cette opération, il est question de rénover les différents postes de la Protection civile et deux postes pour la sécurité d’adjudiquer plusieurs parkings et d’aménager un terrain pour manège et un terrain qui servira d’aire de spectacle et de loisirs. Le P/APC, M. Majid Kadi, a donné des directives strictes aux locataires de parkings pour respecter les estivants et ne pas être tenté d’escroquer les clients. Les gardiens de parkings doivent être munis de badges et remettre les tickets aux prix t fixés, c’est-à-dire, 50 DA pour les voitures et 100 DA pour les grands gabarits ; naturellement, la police veillera à la stricte application de ces directives. Un terrain, sis à la cité Ben-Saïd, n’a pas été loué par la commune, car la direction, dont il dépend, a refusé de donner la mise à prix. Et, chaque année, des bandes de jeunes s’affrontent pour le contrôler en vue de son utilisation comme parking sauvage, ce qui débouche sur des rixes mettant en péril la sécurité des estivants. Le point noir de Tichy reste, incontestablement, son réseau d’assainissement désuet, réalisé durant les années soixante-dix, lequel ne répond plus à la demande actuelle. Tichy ne possède ni station d’épuration ni, même, des bassins de décantation. Actuellement, toutes les eaux usées se déversent directement dans la mer. Des pompes de renflouement rejettent la totalité de ces eaux au niveau d’Oued Djemâa, et puis le tout va naturellement dans la mer sans aucun traitement. Dès qu’il ya coupure d’électricité ou panne, les pompes s’arrêtent et les eaux usées se déversent sur les plages ouvertes à la baignade, ce qui fait fuir, à chaque fois, les estivants. L’autre souci, ce sont les bouchons, parfois, il faut plus de deux heures pour traverser la ville de bout en bout surtout en fins de journées. Comme la réglementation de la circulation des poids-lourds n’est pas d’actualité la seule solution, pour tenter de fluidifier la circulation dans cette agglomération, reste de réduire les stationnements anarchiques. Les points positifs restent la disponibilité de l’eau potable et la rareté des coupures électriques. Après la chute des prix des hydrocarbures, le tourisme reste l’unique moyen pour faire entrer des devises et créer des emplois, mais trop d’efforts doivent être fournis dans tous les domaines pour se mettre au diapason de nos voisins tunisiens et marocains pour ne citer que ceux là. Comment oser parler de tourisme et se vanter de vouloir accueillir des étrangers, quand des sites touristiques et des villes entières sont dépourvus même de lieux d’aisances publiques ?
Saïd M.