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Le tableau d’une horreur écologique

Un nouveau point noir constitué d’amas d'ordures ménagères et de débris de matériaux de construction est en train de prendre d’effroyables proportions en bordure du chemin communal qui relie Saharidj à M'Chedallah via Ath Yevrahim, le long de son itinéraire de 05 kms qui traverse la colline d'Achaivou.

C’est par chargements entiers que sont déversées en plein nature toutes sortes de déchets, polluant des forêts vierges qui sont de véritables pépinières de pins d’Alep, de chênes verts et de toutes espèces de buissons touffus dénommés sous-bois, avec une concentration sur un endroit dénommé Takidunt (la tente), à proximité du tombeau de l’officier Turc Wawdla FEN. Un site historique qui renferme un pan entier de la mémoire collective. Des riverains affirment que ce sont certains citoyens du centre urbain de Saharidj, sans foi ni loi, qui sont derrière cette catastrophe écologique ! Sur un autre volet, cette route stratégique sur plusieurs volets, qui a bénéficié d’une opération de revêtement en béton bitumineux en 2010, est complètement abandonnée, notamment ce tronçon qui traverse la forêt, lequel se dégrade à vue d’œil faute d’entretien. Une route qu’empruntent la plupart des transporteurs de voyageurs de la commune de Saharidj mais dont la largeur de la chaussée se rétrécie comme une peau de chagrin. Ce qui est beaucoup plus grave et inquiétant, ce sont les hautes herbes sauvages qui ont poussé sur les fossés de drainage, devenus complètement obstrués. Ces herbes longeant la chaussée et qui commencent à s’assécher, peuvent être à l’origine de départs d’incendies, où il suffirait d’une cigarette mal éteinte ou d’un tesson de bouteille pour ce faire, d’autant plus que les surfaces forestières sont en majorité composées de pins d’Alep dont la résine est une matière hautement inflammable. Un départ de feu sur ces surfaces est difficilement maîtrisable sachant que les deux communes M’Chedallah et Saharidj se partagent ces surfaces à parts entières. Toutefois, il ne faut pas nier que la responsabilité des services de forêts dans ce cas est aussi engagée. Il y a lieu d’agir vite avant l’arrivée des grandes chaleurs pour réduire ces risques d’incendies qui seront catastrophiques pour les paradisiaques forêts d’Achaivou.

Oulaid Soualah

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