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Ouadhias comme on l’a toujours connue

La ville des Ouadhias connaît une animation, pour le moins que l’on puisse dire, particulière, et ce, juste après la rupture du jeûne. En effet, juste après l’iftar, la morosité et le calme qui règnent durant la journée en maîtres des océans sur la ville, laissent place aux lumières, aux rencontres, aux rires, bref à la vie.

Les commerces sont tous ouverts et les gens, hommes et femmes, grands et petits, sont quasiment tous dehors, qui pour marcher afin de digérer son repas, qui pour rencontrer des amis pour s’échanger les nouvelles de la journée autour d’une bonne petite glace ou d’un verre de café ou de thé. Ainsi, les cybercafés, les terrasses de cafés, les trottoirs et même la chaussée grouillent de monde, au point où la circulation automobile devient infernale.

En effet, il vous faut au moins deux heures pour parcourir une distance n’excédant pas un kilomètre ! Cette congestion n’est pas du tout étonnante, sachant qu’en plus de la population locale, des étrangers à la région, venant notamment de Mechtras, Boughni, Béni Douala ou même de Draâ El-Mizan, s’invitent à Iwadhiyen, eux qui fuient la monotonie de leurs villages, à la recherche d’un peu de « mouvement » pour rester éveillés jusqu’au s’hor.

Il faut dire, par ailleurs, que ce sont les marchands occasionnels de confiseries et autres crèmeries qui en tirent profit de cette effervescence, car en plus de passer du beau temps, ils s’en mettent plein les poches en proposant leurs produits aux passants, qui ne restent pas indifférents devant tant de tentations.

Les tenanciers de cafés profitent aussi de cette belle opportunité eux qui voient leurs locaux bondés de monde, « des jeunes et moins jeunes qui, autour d’une table, s’adonnent aux différents jeux de société comme les dominos, les dès et autres jeux de cartes », dès le début de la soirée pour ne se vider qu’à l’aurore.

De leur côté les fidèles, comme à leur habitude, se rendent par groupes à la mosquée du centre-ville pour l’accomplissement de la prière de Tarawih, incontournable durant ce mois de piété et de foi. C’est dire que tout le monde trouve son compte dans une ville qui respire la vie nocturne, au moins l’espace d’un… mois.

Lycia A.

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