Pour la première fois dans la commune de Yattafen, un restaurant Rahma est ouvert au chef-lieu Souk El-Had. Les initiateurs de cette louable initiative ne sont que deux simples personnes. Il s’agit de Fateh, propriétaire d’un fast-food du chef-lieu qui exerce depuis près de trois années, et Djamel, un nouveau arrivé au chef-lieu qui, avant, parait-il, exerçait dans l’algérois. Depuis plus d’une année, ce dernier a bénéficié d’un local pour le commerce informel et étale chaque jour des vêtements à vendre. Ce sont les maigres renseignements que nous avons pu avoir sur ces deux bienfaiteurs. En effet, depuis le premier jour du mois sacré du Ramadhan, ce restaurant est ouvert pour tous. Ceci permet aux passagers de rompre le jeûne, ainsi que pour certains travailleurs d’ailleurs, mais il y a aussi des citoyens de la région qui bénéficient de cette aide. C’est en plein air, devant le restaurant que les tables sont mises, plus exactement sur le trottoir. Certes ce ne sont pas des chaises et tables de luxe, mais des tabourets y sont mis pour accueillir les convives. Un repas complet est servi à chacun, allant de la chorba au dessert, en passant par le plat de résistance arrosé de limonade et de l’eau fraîche. L’organisation est assez bonne. Des proches aux deux bienfaiteurs se sont également mobilisés pour les aider, en servant les jeûneurs et en nettoyant les lieux. Chaque jour, près de 70 repas y sont servis, soit à table ou emporter. A l’annonce de l’ouverture de ce restaurant Rahma, les gens pensaient que ce sont des personnes connues dans la région pour leur aisance financière qui sont derrière cette initiative, mais après avoir découvert les bienfaiteurs, un étonnement se lisait chez beaucoup de personnes. Questionné à propos des approvisionnements, Fateh nous dira : «Il y a des âmes charitables qui nous fournissent en denrées de tout genre, et tout don est le bienvenu». «Se mobiliser pour la solidarité la générosité et le partage ne peut être qu’une bonne action, pourvu qu’elle ne soit pas emprunte d’arrière-pensée», dira un vieux rencontré sur les lieux.
M. B.