Réapparition de plusieurs espèces disparues

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Dans un précédent article, nous avions évoqué une reprise assez remarquable, pour ne pas dire spectaculaire, de la faune dans toutes ses dimensions et sa splendeur, signalant même la réapparition de plusieurs espèces animales disparues depuis plus de 25 ans, à l’image des vautours, ramiers, hyènes, renards, etc.

L’on notera également l’apparition d’autres espèces inconnues jusque-là dans la région, comme ces oiseaux blancs ayant une forte ressemblance avec les mouettes marines auxquelles s’ajoutent une multitude d’insectes et de reptiles dont des serpents qui ont connu, cette année, une prodigieuse reproduction. Ces reptiles  » pullulent  » au sens large du terme et infestent tous les espaces. «C’est du jamais vu», témoignent des personnes âgées de plusieurs agglomérations à travers la daïra de M’Chedallah. Il nous a été donné de vérifier de visu ce phénomène en flânant à travers les champs à la rencontre de ces reptiles répugnants et effrayants à plus d’un, mais dont la beauté est indescriptible, car ils sont de toutes les couleurs. L’espèce dominante, cependant, reste la couleuvre, mais il est fréquent aussi de rencontrer quelques spécimens de vipère. Si pour la première (couleuvre), elle est reconnaissable à son imposante grosseur dépassant, pour les adultes, un mètre et demi de long, avec une tête ronde et de larges écailles, laquelle est en plus inoffensive, pour la vipère par contre, elle est mince et extrêmement rapide avec une tête triangulaire. Cette espèce étant vénéneuse et agressive, particulièrement durant la période d’éclosion de ses œufs entre mai et juillet, il est vivement recommandé d’être prudent en l’approchant. Cela dit, les serpents qui se déplacent même durant les nuits chaudes, s’approchent des habitations et s’y introduisent même à la recherche de l’eau et attirés par les souris et les nids d’oiseaux sur les toitures. Il est aussi recommandé de ne pas garder près de soi des récipients contenant de l’eau, particulièrement si l’on dort, pour éviter d’attirer ces reptiles. Aussi, à sa vision, il faut garder son sang-froid et éviter de faire des gestes brusques qui risquent de l’effrayer, car c’est en se sentant en danger qu’il mord pour se défendre. Même si dans la région de M’Chedallah, les cas de morsures de serpents sont très rares, leur prolifération cette année est inquiétante ; d’où la nécessité pour les centres hospitaliers d’avoir sous la main le sérum anti-venin, particulièrement au niveau des urgences. Sur un autre plan, cette apparition en force des serpents doit inciter les services d’hygiène, de la santé et ceux de l’agriculture, premiers concernés à notre avis, de se pencher sur ce phénomène, sachant que les serpents vénéneux, en plus du danger qu’ils représentent pour la population, sont une véritable menace pour le cheptel. Recenser les espèces vivantes dans la région serait la première action à effectuer pour être fixé sur le degré de leur dangerosité et les mesures à prendre le cas échéant.

Oulaïd Soualah

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