Ils sont aussi en nombre à Draâ El-Mizan

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Si par le passé les habitants de la ville et des villages de la région ne voyaient que les Syriens venir frapper à leurs portes en vue de leur donner de l’aumône, ces derniers temps, ils sont surpris par ces dizaines de migrants arrivant des pays africains. En effet, ils sont plusieurs à envahir aussi bien les quartiers que les cités de la ville. Sous un soleil de plomb, ils s’allongent sur des cartons et parfois à même le sol. Devant de telles situations, certes, par pitié les passants leur mettent quelques dinars dans les récipients (assiettes en métal et en plastique) souvent tendus par les petites mains des bambins, dont l’âge ne dépasserait pas deux à trois ans, mais, il est temps peut être que les responsables interviennent afin de leur trouver des gîtes pour les prendre en charge. De jour comme de nuit, ils dorment dehors dans les jardins, les places publiques et les mosquées. Depuis le début du mois de Ramadhan, ils fréquentent beaucoup plus les endroits où sont servis les repas. «Ce sont des personnes qui ont fui leurs pays à cause des guerres et de la famine. Il ne faudrait, quand même, pas les laisser dans cette situation. C’est une catastrophe qui pourrait se produire. En plus, comme ils sont musulmans, ils jeûnent. Leurs enfants peuvent se déshydrater», estimera un passant auquel tendaient la main deux petits enfants. Ce phénomène, qui prend de l’ampleur, fait réagir beaucoup de personnes. «En principe, les autorités devront intervenir. Il ne faut pas qu’elles laissent des personnes dormir sur les trottoirs. Et si un malheur leur arrivait, qui serait responsable?», s’interrogera un autre passant. Sous d’autres cieux, où le problème de migrants se pose, des décisions sont prises au haut sommet de l’Etat, malheureusement, ce n’est pas le cas chez nous. Même si les responsables ne se sont pas préparés à ce genre de flux migratoire, des solutions devraient, tout de même, être préconisées parce qu’il s’agit de vies humaines exposées au soleil et autres problèmes. De leur côté les habitants de la région leur portent secours comme ils le peuvent, en leur donnant de la nourriture et des vêtements. À quand une solution à ce phénomène?, s’interroge-t-on.

Amar Ouramdane

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