Les quatre terroristes abattus mercredi dernier à Médéa par un détachement de l'Armée nationale populaire dans une opération toujours en cours, ont été identifiés, a indiqué hier un communiqué du ministère de la Défense nationale.
Il s’agit note le communiqué de T. Hafidh, A. Abdelouaheb dit Abou Ammar, D.Messaoud dit Fares et M. Kamel dit Athmane. Après ce coup de grâce qu’elles venaient d’infliger à ce groupe terroriste dans la zone sensible de Rouakeche, à l’Est de Médéa, les brigades de l’ANP ont récupéré encore, dans l’après-midi d’avant-hier samedi, toujours à cet endroit, un autre important arsenal de guerre, suite à la découverte d’une casemate. Cette nouvelle action fructueuse est, selon toute vraisemblance, le fruit de l’exploitation des aveux de trois autres terroristes capturés au niveau du même massif forestier, quelques heures auparavant. Au vu de la nature de ces autres armes à feu et engins meurtriers détruits, ce fut là a-t-on constaté un nouvel épisode de ce combat livré par les soldats de l’ANP. Il s’agit d’une mitrailleuse de calibre 12,7 mm avec 290 balles et d’un mortier de calibre 60 mm avec dix obus, s’ajoutant à un fusil à pompe et une ceinture explosive. Les forces de l’ANP savent pertinemment qu’elles sont en face d’un groupe islamiste irréductible, qui s’apprêtait à perpétrer des exactions dans cette région, en profitant de la baisse de vigilance de la population, suite aux effets du très récent cataclysme l’ayant assez violemment frappée, d’où l’insistance de poursuivre l’opération entamée. La preuve en est que les détachements locaux de l’ANP avaient déjà détruit des refuges terroristes avec beaucoup de prudence, et récupéré durant trois jours auparavant, toujours au niveau de ce périmètre ciblé par deux fois, des arsenaux de guerre comprenant au total cinq armes automatiques de type kalachnikov, une quantité de munitions, une paire de jumelles nocturnes, cinq chargeurs pour munitions, sept téléphones portables, s’ajoutant à deux pistolets automatiques de type kalachnikov, un fusil automatique de type seminov, concurremment au désamorçage de trois bombes de fabrication artisanale et à la destruction de 17 détonateurs et d’autres casemates. L’information de l’après-midi d’avant-hier a été elle aussi, confirmée par le communiqué suivant du ministère de la Défense nationale : «Dans la dynamique de l’opération menée par les forces de l’armée nationale populaire dans la zone de Rouakeche, près de la commune de Baâta, wilaya de Médéa / 1ère R.M, et suite à l’exploitation de renseignements, une cache d’armes a été découverte en cet après-midi du 11 juin 2016 (après-midi d’avant-hier samedi, Ndlr), contenant une mitrailleuse de calibre 12.7mm avec 290 balles, un mortier de calibre 60 mm avec dix obus, un fusil à pompe et une ceinture explosive. L’opération est toujours en cours». D’autres interventions décisives sont imminentes, tant dans ce massif proche de Mihoub, épicentre du très récent séisme d’amplitude 5, qu’au niveau des coins suspects avoisinants, puisque un essor est nécessairement donné à l’action des forces combinées de sécurité dans cette contrée du Titterri, après l’éventuelle mise à profit des aveux des terroristes captivés. À Azazga ou Yakounen, pour la wilaya de Tizi-Ouzou, comme à Bouira, Gueltat Zerga, près de sétif, et à l’Est de Boumerdès, où des terroristes ont été capturés vivants ces derniers mois, d’autres exploits contre l’islamisme armé sont bien évidement attendus. Jusque-là et en moins d’un mois, une trentaine de terroristes y ont été neutralisés, au total. Cet important coup de boutoir, annihilant les seriâtes des anciennes phalanges sanguinaires locales, à l’instar de celles d’El Farouk et d’El Ansar, sévissant au Nord de Bouira et à l’Ouest de la Kabylie maritime, s’ajoute à la saisie d’importants lots d’armes et la destruction d’entrepôts de bombes artisanales et des dizaines de casemates.
Salim Haddou

