Le nouveau marché hebdomadaire, mis en service il y a presque une année, commence à provoquer des désagréments tant aux marchands qui le fréquentent que les citoyens qui y font leurs emplettes et les usagers de la RN30. Ce marché qui est, en fait, l’ancienne base de vie de l’entreprise chinoise qui a intervenu sur le tronçon de l’autoroute Est-Ouest (tronçon entre El Adjiba et Ath Mansour), est pourtant assez spacieux et offre toutes les commodités pour ce genre d’activité. Mais, c’est compter sans l’anarchie maladive qui s’est emparée de tout le monde et qui s’est généralisée à tous les secteurs. En effet, en plus des stationnements anarchiques des deux côtés de la RN30, à l’origine d’un étranglement de la circulation chaque mardi, et des étals débordants de toutes sortes de marchandises disposés n’importe comment dans un décor de fête foraine, voilà qu’on se met à déverser toutes sortes de déblais et débris de matériaux de construction, voire même des déchets ménagers, au niveau de l’espace réservé au marché à bestiaux. Ce dernier est, à l’heure actuelle, complètement enseveli sous ces déblais sous forme de monticules, au point où maquignons et éleveurs ne savent plus où parquer les bêtes, sachant que cet espace est situé sur une plate-forme devant l’entrée du marché. Cette surface a, en effet, disparu sous toutes sortes de débris de matériaux de construction et des terres provenant des fouilles des nouvelles constructions, au point où la plupart de ceux intervenant dans cette filière ont cessé de fréquenter ce marché et lui préfèrent celui de Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa, au grand dam des éleveurs locaux qui, en vue d’écouler leur excédent de bêtes, doivent faire recours à la location de véhicules utilitaires à des prix exorbitants. Ces contrariants déblais peuvent être terrassés en moins d’une demi-journée par un simple bulldozer et permettre au marché à bestiaux de reprendre du service, d’autant plus qu’il est le plus fréquenté en cette période, où durant les fêtes de mariage, religieuses ou rituelles, l’on recourt souvent au sacrifice de bêtes. Aussi, le cours du marché enregistre une sensible ascension qui dure tout au long de la saison estivale, une période durant laquelle l’éleveur et le maquignon y trouve chacun son compte, cela en plus de libérer l’espace non utilisé pour les véhicules et mettre, du coup, un terme au calvaire des embouteillages sur la RN30 à proximité du marché qui est devenu par la force des choses et la bêtise humaine un cauchemar aux usagers de cette route à grande circulation.
Oulaid Soualah