L'entreprise réalisatrice de la pénétrante El Adjiba-Béjaïa met les bouchées doubles afin de livrer le projet dans les délais impartis.
La partie de cet axe routier qui passe par la commune d’Ath Mansour connaît, également, des travaux intenses, nonobstant une chaleur accablante qui dépasse les 40 degrés ces derniers jours. L’on s’attelle, en effet, à la pose d’une épaisse couche de bitume sur les parties livrées de ce tronçon long d’environ 20 kms, lequel traverse cette municipalité du Nord au Sud. Certes, beaucoup reste à faire, néanmoins, avec le rythme soutenu des travaux, il y a espoir de voir le tronçon livré dans les délais fixés. Tout compte fait, il y a lieu de souligner que les travaux vont bon train dans le chantier de l’imposant viaduc qui enjambe l’oued Amarigh en faisant la liaison entre les wilayas de Bouira et Béjaïa. Comme nous l’avons constaté in situ, les ouvriers chinois continuent de subjuguer les badauds avec leur célérité et dextérité dans l’exécution des tâches ouvrières. Cet ouvrage d’art s’est dessiné presque de bout en bout. Il ne reste que la finalisation de quelques culées et piles (colonnes) pour que la structure soit définitivement installée en attendant la finition. Les travaux dans cet ouvrage d’art s’effectuent de manière accélérée, car à chaque fois que deux piles sont réalisées, elles sont aussitôt reliées entre elles avec des poutres imposantes, et ce, afin de réaliser le tablier, qui constitue la future voie de circulation sur ce viaduc. Cette « œuvre », au demeurant, n’a pas laissé indifférents les citoyens de la région, lesquels se rendent sur place pour apprécier ces travaux de « titans ». C’est toute une infrastructure en béton armé qui est en train d’être complétée. De loin, elle paraît presque « surréaliste ». Cet ouvrage d’art a englouti, jusqu’à présent, des centaines de tonnes de béton armé. Ce matériau est préparé chaque jour dans la base de l’entreprise, où quatre gigantesques silos, où sont stockées des dizaines de tonnes de ciment, sont mis à contribution. Malheureusement, il subsiste un point noir dans tout cela, lequel a trait à la pollution de l’environnement avec les eaux du béton usé. En effet, les transporteurs de béton armé vers le chantier par moyen de camions malaxeurs (bétonnières) procèdent, chaque jour, au lavage des cocottes des restes de béton. Et il se trouve que cette eau, chargée de béton usagé coule à flots en aval pour traverser le CW42A en dessous et finir dans un ruisseau, à quelques dizaines de mètres plus en contrebas près de Tihemamine. Ce ruisseau, qui prend origine de l’oued Tizerviline en amont, en débouchant sur l’Amarigh en aval, est devenu à s’y méprendre un cours d’eau…bétonné. À force de couler, ce matériau a fini par se déposer au fond, et tapisser le lit de ce ruisseau avec une couche imposante. Le hic, est que ce ruisseau pollué par les eaux bétonneuses est jalonné d’oliviers. Cette catastrophe écologique n’a malheureusement fait réagir ni les riverains ni les autorités communales.
Y. Samir

