Les écoliers face au danger du train !

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Les élèves de l’école primaire “Bouby Ali”, sise au chef-lieu de la commune d’Ahnif, traversent, quotidiennement, la voie ferrée au niveau de l’ancienne gare de l’ex-Maillot, pour rejoindre les bancs de classes, s’exposant ainsi au danger de mort.

Quant à ceux du CEM situé dans le quartier d’en face la traversent dans le sens inverse. Ces écoliers marchent sur les railles sur lesquelles ils s’attardent inconsciemment pour jouer sans tenir compte du danger que représentent les trains. Les locomotives et leurs longues files de wagons soulèvent un nuage de poussière en franchissant cette gare, au même titre que les autorails extrêmement rapides. Ainsi, les élèves des deux établissements courent un sérieux danger en s’introduisant à travers plusieurs brèches pratiquées dans la clôture de protection des deux côtés de la longue voie ferrée sur environ quatre cent mètres, en plus d’une ouverture dotée d’escaliers qui dessert les deux quartiers et qui sont utilisés par les résidents. Un fait qui donne des sueurs froides, évoqué à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes, et qui a fini par faire réagir l’ancien wali qui ordonna la réalisation d’une passerelle pour remédier à cette situation menaçante. Un projet qui a été confié à une entreprise qui a démarré les travaux avant que le nouveau wali n’ordonne leur arrêt durant sa première visite dans cette commune. D’après lui, le projet ne peut pas être réalisé avec des matériaux et éléments usés, qui ne répondant pas aux normes de sécurité cela en plus de leurs dimensions relativement courtes qui ne franchissent pas les palissades des servitudes des deux côtés. Un fait que les représentants du mouvement associatif et le président de l’APC ont confirmé. Il est à rappeler qu’une écolière de 06 ans a été mortellement fauchée en ces lieux par un train en 2012. Notons, sur un autre volet, qu’il existe, en ces lieux, une des plus anciennes gares qui a été construite par les français dans les années 1875 en R+1, et qui constitue un vestige historique renfermant un large pan de la mémoire collective, tombe en ruines, depuis sa désaffectation, il y a de cela environ 25 ans. Une bâtisse qui ne cesse de subir des agressions humaines et climatiques. Le mouvement associatif de la commune d’Ahnif fait appel aux autorités locales pour la reprise des travaux de construction de la passerelle en urgence, pour sécuriser les écoliers et les centaines de citoyens qui traversent, quotidiennement, cette voie ferrée et pourquoi pas inscrire, dans la foulée, une opération de restauration de cette gare construite à l’aide de la pierre taillée qui pourrait servir encore des siècles et qui est bien placée pour être transformée en musée à l’image de l’ancienne brigade de gendarmerie de M’Chedallah.

Oulaid Soualah

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