Le problème des abattoirs en général, et de celui de Aïn El Hammam en particulier, n’est pas près de se terminer. Après avoir été fermé l’an dernier, à deux reprises, il vient de faire, encore une fois, l’objet d’une décision de fermeture. Lundi dernier, la sûreté de daïra a procédé à la pose des scellés sur le portail d’entrée du bâtiment afin d’empêcher quiconque d’y accéder ou d’y abattre des bêtes. Contacté par nos soins, le président de l’APC se dit surpris de cette décision et qu’il a appris la nouvelle de cette fermeture en même temps que les citoyens.Quant aux raisons ayant conduit à cette situation, le premier responsable de la commune avoue ne pas avoir été informé ni saisi, au préalable. Cependant, il affirme que la sûreté de daïra a procédé à la fermeture de l’abattoir en se basant sur les arrêtés de wilaya et datant l’un du 6 mars et l’autre du 12 septembre 2005. “Or, il faut savoir que l’APC, pour se mettre en conformité avec les règles édictées par la commission d’hygiène, a procédé aux travaux nécessaires et ce, grâce au crédit de 50 millions de centimes qui lui a été accordé par le fonds commun des collectivités locales ainsi que 20 millions de centimes puisés sur ses fonds propres”. Concernant la nature des aménagements qui ont été réalisés en 2005, notons le bétonnage de la cour, la pose du portail, la construction d’un incinérateur, l’évacuation des eaux usées etc. Une fois ces travaux réalisés, un rapport circonstancié avait été remis aux autorités et en collaboration avec la commission d’hygiène, l’APC avait procédé à la réouverture de l’abattoir. Il faut noter aussi qu’à l’époque la colère des bouchers avait conduit à un mouvement de grève. Ce qui a poussé les autorités à agir vite. Depuis, le portail extérieur a subi des dommages et ne ferme plus. Par ailleurs, nous avons constaté sur les lieux que les eaux de pluies charriaient de la terre ainsi que toutes sortes de détritus, dans leur course, à travers le marché pour les déposer aux abord de l’abattoir. Encore une fois, les bouchers décident de ce mettre en grève et n’approvisionnent moyennement leurs commerces que durant ces jours de l’Achoura. Pour cela, ils sont contraints d’abattre leurs bêtes à Tizi Ouzou. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les vendeurs de volailles se frottent les mains. Déjà, le prix du poulet après avoir frôlé la barre des cents dinars le kilo, a grimpé mardi dernier jusqu’à atteindre 150 dinars au marché hebdomadaire, alors que dans les boucheries spécialisées, il ne descend pas à moins de 180 dinars.
Nacer B.
