Les fruits excessivement chers en ce mois de Ramadhan

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De mémoire, jamais les fruits locaux, mis en vente dans les différents marchés et commerces des maraîchages, n’ont atteint des seuils aussi astronomiques que cette année. Peut-être, l’arrivée à maturité des primeurs coïncidant avec le mois de Ramadhan en est pour quelque chose. En tout cas, les fruits sont devenus inaccessibles aux petites et aux moyennes bourses dans la wilaya de Bouira. Néanmoins, la cerise demeure le fruit le plus cher de tous avec des tarifs renversants oscillant entre 700 et 1 200 DA/kg. De quoi donner le tournis aux ménages. «Les cerises, cette année, contrairement à l’an précédent où elles étaient cédées jusqu’à 250 DA/kg, sont inaccessibles», constate amèrement un chef de famille, qui ajoutera avec une note d’humour : «Les cerises, cette année, nous les dévorons des yeux uniquement !». Et ce n’est malheureusement pas le seul fruit, qui a enregistré la flambée de ses prix, d’autres sont aussi chers, et la liste s’est incroyablement allongée au grand dam des ménages. Ainsi, la figue précoce, dite localement Bakour, laquelle est caractérisée par son gros volume et son goût succulent, a fait son apparition, ces derniers jours à l’Est de la wilaya, en annonçant la couleur avec des prix oscillant entre 250 et 300 DA/kg. Les prunes rouges ne sont pas en reste, puisqu’elles sont aussi chères. Encore en primeur, ce fruit provenant des différents vergers de la région (Chorfa, Toghza,…) se vend à 180 DA/kg. Un tarif jamais atteint par le passé à en croire certains chalands âgés. La pêche s’est vue, elle aussi, pousser des « ailes » en ce début d’été en caracolant entre 200 et 250 DA/kg. Le citron, très demandé pendant le mois de Ramadhan, s’est, également, renchéri avec des prix oscillant entre 200 et 250 DA/kg. La pastèque et le melon, pourtant produits en grande quantité sont aussi coûteux avec des prix qui vont de 80 à 100 DA pour le premier fruit cité et des tarifs allant de 100 à 120 DA/kg pour le second. Quant à l’abricot, après avoir connu une baisse palpable jusqu’à 70 DA/kg, a vu ses prix repartir en hausse pour se stabiliser actuellement entre 130 et 150 DA/kg. En conclusion, les prix exorbitants des fruits affichés chez les marchands de primeurs ont laissé vraiment sur le carreau les familles à moyens et à faibles revenus, lesquelles se voient obligées de s’en passer des fruits en ce mois sacré de Ramadhan.

Y. Samir

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