Pas moins de 32 276 commerçants seront réquisitionnés pour assurer un approvisionnement régulier en produits alimentaires et services de large consommation durant la fête de l’Aïd El-Fitr, qui coïncide avec la fête de l’indépendance, soit une hausse de 23% par rapport à l’année passée. C’est du moins ce qu’a affirmé hier matin, le directeur des activités commerciales et de la régulation des prix au ministère du Commerce, M. Abdelaziz Ait Abderrahmane. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Ait Abderrahmane a indiqué que cette fois-ci la permanence de la fête de l’Aïd El-Fitr, qui coïncide avec la fête de l’indépendance, s’étalera sur quatre jours. Selon lui, le ministère du Commerce a mobilisé 4 932 boulangers, soit une hausse de 9%, 20 167 épiciers, 8 000 détenteurs d’activités diverses et 450 unités de production. Il annonce, d’autre part, que 2 314 agents de contrôle ont été mobilisés pour surveiller ceux parmi eux qui seraient tentés de baisser rideau. Le directeur des activités commerciales a affirmé que les prix des produits alimentaires et fruits et légumes ont commencé à baisser durant la deuxième semaine du mois sacré. L’intervenant de la radio algérienne estime qu’il est tout à fait normal que les cours augmentent, en raison, a-t-il expliqué de la forte demande des ménagers.
Les prix commencent à baisser
Néanmoins, la même source a tenu à assurer que les prix ont commencé à accuser une courbe descendante pour retrouver leur «niveau habituel» dans nombre de wilayas. La même source a tenu à reconnaître néanmoins, qu’à la veille et durant la période du Ramadhan, des commerçants de produits alimentaires font en sorte d’augmenter effrontément leurs prix. «Une manière de faire des plus méprisables que les pouvoirs publics ne sont jamais arrivés à endiguer totalement», a-t-il expliqué. Pour ce qui est, en outre, des fruits de saison qui se vendent à des prix exorbitant, le DG des activités commerciales a expliqué qu’il s’agit là du résultat d’une «forte demande». Il a, à cet effet, cité l’exemple de la pastèque qui se vendait à 120 DA et qui, selon lui, vient de connaître une baisse en raison du refus des clients à l’acquérir au prix fort. À la remarque que les pouvoirs publics ont mis deux mois à préparer l’approvisionnement du marché en prévision du Ramadhan, afin d’agir justement sur les niveaux de prix, M. Aït Abderrahmane, prenant à témoin des avis de consommateurs, affirme mordicus «qu’il a été au contraire, constaté une tendance à la baisse». Par ailleurs et en ce qui concerne l’importation de quantités de viandes rouges à partir de l’Inde, du Brésil, de la Nouvelle Zélande et d’Espagne, M. Ait Abderrahmane a expliqué que «cette mesure a été arrêtée juste pour essayer de contrer une forte flambée des prix». Évoquant en outre la désorganisation du marché la même source a indiqué que cette dernière est facilitée par l’absence de la grande distribution. «Cette dernière n’a pu encore s’établir avec force en raison des difficultés de promoteurs à acquérir des terrains d’assiette pour y installer leurs activités», a-t-il expliqué.
L.O.Challal
