Désemparés et lassés d’attendre la prise en charge de leurs doléances, les communaux ont décidé de reprendre le chemin de la protestation.
La fédération nationale du secteur des communes, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), a opté pour une grève cyclique de trois jours, à partir du 27 juin prochain. Une action de protestation qui sera appuyée par des marches et des rassemblements de protestation devant les sièges des wilayas. Ces décisions ont été faut-il le souligner, entérinées lors du conseil national des communaux, tenu en session ordinaire dans le but d’évaluer la situation des lieux et de prendre les décisions qui s’imposent. La non satisfaction de leurs revendications restées en suspens, est à l’origine de la colère des travailleurs de la commune, qui ne comptent en aucun cas baisser les bras, jusqu’à ce qu’il y ait une suite favorable à leur requête. La preuve en est que les travailleurs de la commune comptent renouveler leur mouvement de protestation chaque mois, étant donné qu’aucun point de leur plate-forme de revendications n’a été pris en charge à ce jour. La fédération en question a, dans un communiqué rendu public, dénoncé le fait que «le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales continue à négliger leurs revendications». Les travailleurs des communes luttent, depuis des années, pour la satisfaction de leur plate-forme de revendications qui tourne essentiellement autour de la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut en exigeant son unification. Cette catégorie de travailleurs demande également «l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et les primes dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Outre les revendications citées plus haut, les communaux réclament l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social, et ils insistent sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale dont le droit à la grève. Cette fédération a, encore une fois, rejeté catégoriquement le projet du nouveau code du travail, soulignant que ce dernier n’est pas conforme avec les conventions de l’organisation internationale du travail.
L.O.Challal

