Matoub Lounès est celui parmi les artistes Algériens qui a rencontré le plus de personnalités et reçu le plus de distinctions. Le 06 décembre 1994 à Paris, Mme Danielle Mitterrand, présidente de la Fondation France Libertés remet à Matoub Lounès le Prix de la Mémoire à l’amphithéâtre de l’université de la Sorbonne à Paris. Au cours de cette cérémonie, il a rencontré le Dalaï Lama. Le 24 novembre 1994, il a été l’hôte du directeur de l’UNESCO, en présence de nombreux hommes d’arts, de lettres et des journalistes lui rendant hommage pour son combat pour la démocratie. À l’issue de cette rencontre, il a remis à son hôte le coffret complet de son œuvre. Il devient le chanteur le plus médiatisé. Sa popularité ne cesse de prendre de l’ampleur. Sa carrière de chanteur s’approfondit considérablement en faisant dans l’innovation artistique. Ses dernières productions parlent d’elles-mêmes, tant sur le plan musical qu’à travers les textes. Le 22 mars 1995, l’organisation des journalistes canadiens, SCIJ, lui décerne le Prix de la Liberté d’Expression. Le 19 décembre 1995, il reçoit le Prix Tahar Djaout de la Fondation Nourredine Abba. Il participe la même année (1995) à la «marche des rameaux» en Italie pour l’abolition de la peine de mort. Il est incontestablement celui qui a été reconnu en tant que chanteur universel parce qu’il a chanté et dit ce que l’universalité attend d’un artiste. Il a été fidèle à cela jusqu’à la mort.
S.A.H.