Poursuivant leur ratissage dans la zone sensible d’Errich, relevant d’Aïn Turc à Bouira, les forces locales de sécurité ont découvert, hier samedi, les dépouilles de deux autres terroristes et un lot d’armes et d’autres objets qu’elles ont aussitôt récupéré. C’est le fruit d’une lutte permanente contre l’islamisme armé illustrée, notamment, durant ces dernières semaines. En ce mois de juin qui tire à sa fin, la proportion demeure, en effet, largement au profit des forces combinées de sécurité. D’ailleurs, le nombre de terroristes anéantis lors des trois dernières semaines dépasse celui enregistré un mois auparavant : une trentaine depuis le 1er juin contre une vingtaine au total au mois de mai. L’on cite précisément ces interventions décisives et spectaculaires dans différentes régions de la Kabylie, du Titteri et de l’Est du pays, qui s’ajoutent à la sécurisation permanente et méthodique des zones frontalières. Mais la stratégie appliquée y est la même, à savoir l’exploitation de renseignements et la pression continuelle sur les coins suspects dûment localisés. Entre le 10 et le 19 du mois courant, les détachements de l’armée nationale populaire auront, ainsi, mis hors d’état de nuire pas moins de 22 éléments d’un groupe islamiste irréductible dans la zone de Rouakèche, proche du village de Baata à l’Est de Médéa. Encerclés alors qu’ils s’apprêtaient apparemment à tenir un conclave dans cette contrée assez violemment frappée une semaine auparavant par un séisme, les patrouilles militaires avaient pu, en trois actions successives, anéantir ces sanguinaires, dont les corps sans vie ont été exposés dans différents endroits du périmètre ciblé. Parmi ces cadavres, l’on reconnaissait celui de l’émir de la sériâte islamiste dénommé Mohamed S., alias Yacoub Abou Oumama. Cette importante offensive restera gravée dans les cœurs et les esprits de la population, ayant craint une résurgence de la terreur dans leur contrée après les affres du terrorisme endurées dans les années 1990. Elle est survenue moins d’une semaine après l’élimination de huit terroristes, près de Sétif, précisément au massif de Gueltat Zerga. Toujours sur le qui-vive et exploitant des renseignements de certains suspects de l’ex-GSPC corroborés avec les indications de leurs agents de liaison, les détachements locaux de l’ANP avaient, entre le 15 et le 25 mai 2016, infligé un coup de grâce à une horde islamiste repérée dans la forêt d’Errich, non loin de Bouira, puisque 11 éléments d’entre eux ont été anéantis et deux autres capturés. Cette action s’était ajoutée à l’engagement militaire rapide ayant permis, pour rappel, l’élimination de pas moins de trois terroristes aux environs de Bordj Bou-Arreridj. Moins d’une semaine auparavant, les brigades spéciales de l’ANP avaient successivement ratissé la partie Est de Sidi Ali Bounab et une zone très proche d’Ouled Aissa, où trois autres sanguinaires ont été éliminés suite à des embuscades. En deux mois donc, près d’une quarantaine de terroristes ont été éliminés, soit plus de la moitié du nombre de 73 sanguinaires enregistrés depuis le début de l’année en cours. Ce qui illustre clairement l’amélioration des actions de lutte contre cet ennemi islamiste de l’État et de la société. D’autant que l’anéantissement de ces anciennes sériâtes, machiavéliquement inféodées pour la plupart aux organisations salafistes transnationales, est à chaque fois accompagné de la saisie de leurs armes automatiques de type kalachnikov, de fusils mitrailleurs, d’énormes quantités de munitions, de paires de jumelles, de dizaines de portables, de mortiers artisanaux, de dizaines d’obus de gros calibre, en plus du désamorçage de bombes artisanales, de la démolition des refuges terroristes, où l’on trouvait souvent des ateliers de fabrication d’engins meurtriers en plus de ceintures explosives planifiées à la moindre occasion dans des attentats suicides à résonance médiatique. Il y a moins de trois jours encore, les patrouilles militaires avaient détruit pas moins de dix mines anti-personnels, dans certains coins suspects de la wilaya de Tizi-Ouzou. La vigilance y est toujours strictement recommandée, tant pour les militaires que pour les civils, particulièrement en ce mois de Ramadhan.
Salim Haddou