Ce jour-là…

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Le 29 juin 1992, Mohamed Boudiaf, est froidement assassiné alors qu’il tenait un discours à la maison de la culture d’Annaba. Un espoir disparaît et l’Algérie s’enfonce dans ce qui sera appelé la décennie noire. «Les autres pays nous ont devancés par la science et la technologie. L’islam…» . Ce sera le dernier mot prononcé par Mohamed Boudiaf. L’itinéraire de ce président combattant de l’indépendance au visage émacié qui a consacré sa vie à l’Algérie, se conclut dans le bruit et le sang. Peu connu sur la scène nationale lors de son retour en Algérie le 16 janvier 1992, Mohamed Boudiaf est pourtant un héros de la lutte pour l’indépendance. Invité à prendre la tête du Haut Comité d’État, l’organe provisoire de l’exécutif mis en place après la démission de Chadli, Boudiaf, malgré l’oubli dans lequel son exil l’a fait tomber, bénéficie soudainement d’une aura populaire considérable. Il apparaît comme un homme neuf, intègre et peu impliqué dans les arcanes de la sphère politicienne. À 73 ans, l’homme n’avait aucune envie de faire carrière et n’avait qu’un souhait, remettre l’Algérie sur la voie de la modernité et de la démocratie. Son premier désir était de stabiliser l’Algérie, puis de parvenir à la tête de l’État par des élections démocratiques. Mais le destin en décidera autrement ce 29 juin 1992 à 11h30 : alors que Mohamed Boudiaf est en train de délivrer sa ligne politique à un auditoire captivé un individu posté derrière un rideau surgissait sur l’estrade…

Synthèse tiré de Jeune Afrique.

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